NATIONS UNIES (Reuters) – L’Assemblée générale des Nations Unies a élu mardi l’Algérie, la Guyane, la Sierra Leone, la Slovénie et la Corée du Sud au Conseil de sécurité de l’ONU pour un mandat de deux ans à compter du 1er janvier 2024, tandis que la Biélorussie – alliée à la Russie en son invasion de l’Ukraine – s’est vu refuser une place.
L’Algérie, la Guyane, la Sierra Leone et la Corée du Sud se sont présentées sans opposition pour une place au sein de l’organe de 15 membres, chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Dans la seule course compétitive, la Slovénie a battu la Biélorussie. Les cinq nations élues remplaceront l’Albanie, le Brésil, le Gabon, le Ghana et les Émirats arabes unis.
Le Conseil de sécurité est le seul organe de l’ONU qui peut prendre des décisions juridiquement contraignantes telles que l’imposition de sanctions et l’autorisation de recourir à la force. Il compte cinq membres permanents disposant du droit de veto : la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie et les États-Unis.
Afin d’assurer une représentation géographique, les sièges sont attribués aux groupes régionaux. Mais même si les candidats se présentent sans opposition dans leur groupe, ils doivent encore gagner le soutien de plus des deux tiers de l’Assemblée générale.
La Guyane a reçu 191 voix, la Sierra Leone 188, l’Algérie 184 voix, la Corée du Sud 180.
La Slovénie a remporté 153 voix pour battre la Biélorussie, qui a obtenu 38 voix.
La Biélorussie était candidate sans opposition depuis 2007 pour le siège d’Europe de l’Est 2024/25. La Slovénie est entrée dans la course en décembre 2021 après une répression brutale des autorités biélorusses contre les manifestations à la suite de l’élection présidentielle de 2020.
La Russie a depuis utilisé le territoire de la Biélorussie comme rampe de lancement pour son invasion de l’Ukraine en février 2022.
“Les Russes ont toujours fait valoir que de nombreux États soutiennent l’Ukraine en public à l’ONU, mais sympathisent avec la Russie en privé. Mais ce scrutin secret ne soutient pas du tout cette affirmation”, a déclaré le directeur de l’International Crisis Group, Richard Gowan.
La Russie a avancé le mois dernier avec un plan de déploiement d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie. Il s’agit du premier déploiement de telles armes par le Kremlin en dehors de la Russie depuis la chute de l’Union soviétique en 1991.
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