WASHINGTON (Reuters) – Les Etats-Unis ont imposé vendredi des sanctions contre sept responsables chinois qu’ils accusent de saper l’Etat de droit à Hong Kong et diffusé une mise en garde aux entreprises américaines sur les risques d’opérer dans le territoire.
Les sept responsables placés sur la liste noire du département du Trésor sont des directeurs adjoints du bureau de liaison des affaires chinoises à Hong Kong, qui coordonne la politique de Pékin dans l’ancienne colonie britannique rétrocédée en 1997 à la République populaire de Chine.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a accusé ces responsables d’avoir “systématiquement affaibli” les institutions démocratiques de Hong Kong en reportant des élections, en écartant de leurs fonctions des députés élus et en ordonnant l’arrestation de milliers d’opposants à la politique chinoise dans le territoire.
Les Etats-Unis ont déjà imposé des sanctions à d’autres hauts responsables dont la dirigeante de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, et de hauts responsables de la police.
Dans un avis émis conjointement par les départements d’Etat, du Commerce et de la Sécurité intérieure, le gouvernement de Washington a également mis en garde les entreprises américaines contre l’impact sur leurs activités de la loi sur la sécurité nationale promulguée l’an dernier à Hong Kong.
Celles-ci risquent notamment de faire l’objet d’une surveillance électronique sans préavis ou de devoir remettre des données sur leurs opérations ou leur clientèle aux autorités locales, souligne l’avis.
La loi sur la sécurité nationale, qui punit sévèrement tout acte de sécession, de subversion, de terrorisme et de collusion avec des puissances étrangères, est considérée par ses opposants comme un moyen de réprimer le mouvement démocratique et la liberté de la presse à Hong Kong et comme une atteinte manifeste aux libertés garanties aux habitants de l’île dans le cadre de la Déclaration conjointe sino-britannique de 1984 fixant les conditions de la rétrocession de 1997.
Hong Kong et Pékin assurent que les droits des habitants de l’ancienne colonie britannique restent protégés mais ne sont pas absolus et que cette loi, qui ne concernerait qu’une “très faible minorité” de personnes, a permis de restaurer le calme dans le territoire.
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