21/11/2024

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Un projet de loi à l’ONU condamne les attaques contre les journalistes et exige des sanctions

violences médias

NATIONS UNIES (AP) – Un projet de résolution de l’ONU condamnerait « sans équivoque » toutes les attaques, représailles et violences contre les journalistes et les professionnels des médias et exhorterait les gouvernements à prendre des mesures pour mettre fin à l’impunité qui règne et punir ces crimes.

Le projet de résolution de l’Assemblée générale diffusé vendredi demande également “la libération immédiate et inconditionnelle des journalistes et des professionnels des médias qui ont été arbitrairement arrêtés, détenus arbitrairement ou pris en otage ou qui ont été victimes de disparitions forcées”.

La résolution a été rédigée par la Grèce, la France, l’Autriche, le Costa Rica et la Tunisie, selon des diplomates de l’ONU, et énumère 34 co-sponsors dont le Royaume-Uni, l’Allemagne et de nombreux autres pays européens et latino-américains ainsi que la Côte d’Ivoire et le Liban.

Les États-Unis ne figuraient pas sur la liste, mais un responsable de la mission américaine auprès des Nations Unies a déclaré à l’Associated Press que l’administration Biden avait signé en tant que co-sponsor. Le fonctionnaire a parlé sous couvert d’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à parler en public,

Le projet de résolution doit d’abord être approuvé par le comité des droits de l’homme de l’Assemblée générale, puis doit être approuvé définitivement par l’organe mondial de 193 membres. Contrairement aux résolutions du Conseil de sécurité, les résolutions de l’Assemblée générale ne sont pas juridiquement contraignantes, mais elles reflètent l’opinion mondiale.

La résolution proposée souligne que le droit à la liberté d’opinion et d’expression est garanti dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il reconnaît l’importance de « des médias libres, indépendants, pluriels et diversifiés et de l’accès à l’information, en ligne comme hors ligne, dans la construction de sociétés du savoir et de démocraties inclusives et pacifiques ». Et il reconnaît que le journalisme évolue continuellement et « contribue à façonner le débat public ».

Le projet appelle les gouvernements à prendre des mesures juridiques pour protéger les journalistes et les professionnels des médias et à « faire tout leur possible » pour prévenir la violence, les menaces et les attaques à leur encontre. Et il les appelle « à développer et à mettre en œuvre des cadres juridiques et des mesures efficaces et transparents pour la protection des journalistes et des professionnels des médias et pour lutter contre l’impunité ».

Il souligne l’importance de la responsabilité, d’abord en menant « des enquêtes impartiales, rapides, approfondies, indépendantes et efficaces sur toutes les allégations de violence, de menaces et d’attaques contre des journalistes et des professionnels des médias, y compris la violence sexuelle et sexiste contre les femmes journalistes et les travailleurs des médias dans les situations de conflit et de non-conflit.

La résolution proposée exhorte également les dirigeants politiques, les fonctionnaires et les autorités gouvernementales « à s’abstenir de dénigrer, d’intimider ou de menacer les médias, y compris les journalistes et les professionnels des médias, ou d’utiliser un langage misogyne ou discriminatoire envers les femmes journalistes, ce qui sape ainsi la confiance dans la crédibilité des journalistes ainsi que le respect de l’importance du journalisme indépendant.

En outre, le projet condamnerait « sans équivoque » les actions gouvernementales visant à perturber l’accès à l’information – ou la diffusion de l’information – en ligne ou hors ligne. Cela vise “à saper le travail des journalistes dans l’information du public, y compris par des pratiques telles que des fermetures d’Internet ou des mesures visant à restreindre, bloquer ou supprimer indûment des sites Web de médias, telles que des attaques par déni de service”, indique-t-il.

La résolution proposée appelle tous les pays à mettre fin à de telles mesures « qui causent un préjudice irréparable » aux efforts visant à construire des sociétés inclusives, pacifiques et démocratiques. Il appelle également les gouvernements à veiller à ce que les lois sur la diffamation et la diffamation ne soient pas utilisées à mauvais escient.