24/04/2024

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Selon Trump, l’Arabie saoudite d’accord pour augmenter sa production de pétrole

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RYAD/WASHINGTON (Reuters) – Le président américain Donald Trump a annoncé samedi sur Twitter que le roi Salman d’Arabie saoudite convenait que les cours du pétrole étaient trop élevés et qu’il avait accepté de relever la production saoudienne de l’ordre de 2 millions de barils par jour.

Dans un communiqué diffusé par les médias saoudiens, les autorités du royaume confirment que les deux dirigeants, qui se sont parlé au téléphone, sont convenus de la nécessité de préserver la stabilité du marché pétrolier mais ne mentionnent pas d’objectif chiffré de relèvement de la production saoudienne.

Dans son tweet, Trump écrit: « Je viens de parler avec le roi Salman d’Arabie saoudite et lui ai expliqué qu’en raison des troubles et dysfonctionnements en Iran et au Venezuela, je demande que l’Arabie saoudite augmente sa production pétrolière, peut-être jusqu’à deux millions de barils, pour combler la différence. Les prix sont élevés ! Il a accepté ! »

Le baril de Brent, qui sert de référence, se négociait vendredi soir 79 dollars, et une enquête Reuters auprès des acteurs du marché pétrolier conclut que les cours du pétrole, entretenus par les difficultés de production dans des pays comme le Venezuela ou la Libye, devraient se maintenir à des niveaux élevés pour le reste de l’année.

En application de l’accord conclu entre les pays de l’OPEP et d’autres producteurs non membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, notamment la Russie, l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, table pour le mois de juillet sur une production qui pourrait atteindre les 11 millions de barils par jour (bpj), du jamais vu dans son histoire, selon une source du secteur.

En juin, l’appareil saoudien a pompé au rythme de 10,8 millions de bpj.

Le royaume saoudien a une capacité maximale de production de 12 millions de bpj, mais il s’agit d’une estimation théorique puisque le pays n’a jamais atteint ce niveau de production.

L’administration Trump milite auprès de pays tiers pour qu’ils suspendent toutes leurs importations de pétrole iranien à partir de novembre, quand les sanctions américaines contre la république islamique seront réinstaurées en conséquence du retrait de Washington de l’accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien.

Des émissaires américains ont été ou seront dépêchés auprès des alliés de Washington en Europe, en Asie et au Moyen-Orient.

Les Etats-Unis expliquent vouloir amener l’Iran à négocier un accord renforcé qui irait au-delà des conclusions du texte négocié il y a trois ans.

Au premier trimestre, la Chine, premier acheteur de brut sur les marchés mondiaux, a importé quelque 655.000 bpj de pétrole iranien, soit plus du quart des exportations iraniennes de pétrole.

D’après des spécialistes du secteur, il n’est pas acquis que les pays de l’OPEP pourraient pleinement compenser une disparition du pétrole iranien sur les marchés.