19/04/2024

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L’UE impose des sanctions à un une branche du ministère iranien du Renseignement

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COPENHAGUE/BRUXELLES (Reuters) – L’Union européenne a décidé mardi d’inclure dans sa liste noire du terrorisme une branche du ministère iranien du Renseignement et deux de ses membres, ont annoncé mardi le ministre danois des Affaires étrangères et des responsables européens.

Leurs avoirs financiers en Europe sont en conséquence gelés.

En octobre dernier, le Danemark a accusé les services secrets iraniens d’avoir préparé un attentat sur son territoire contre le représentant local d’un groupe séparatiste arabe iranien, le Mouvement de lutte arabe pour la libération d’Ahwaz (ASMLA).

Pour sa part, la France, qui avait déjà imposé des sanctions au service de renseignement iranien et aux deux hommes mis en cause, a accusé Téhéran d’avoir commandité un projet d’attentat qui visait un rassemblement organisé fin juin 2018 près de Paris par les Moudjahidine du peuple, mouvement d’opposition iranien.

L’Iran rejette ces accusations et dénonce un complot visant à nuire aux relations entre Téhéran et l’UE.

« L’UE vient d’accepter d’imposer des sanctions à un service du renseignement iranien pour avoir préparé des assassinats en Europe », écrit sur Twitter le ministre danois des Affaires étrangères, Anders Samuelsen.

La décision prise sans débat lors d’une réunion ministérielle à Bruxelles entrera en vigueur mercredi, a-t-on précisé de source européenne.

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a réagi sur Twitter en estimant qu' »Accuser l’Iran n’absoudra pas l’Europe de la responsabilité qui est la sienne d’héberger des terroristes ».

« Les Européens, dont le Danemark, la Hollande et la France, hébergent des Moudjahidine du peuple », a-t-il ajouté.

Les deux personnes visées par les sanctions européennes sont le vice-ministre et le directeur général du Renseignement iranien, Saeid Hashemi Moghadam et Assadollah Asadi. Ce dernier est un diplomate en poste à Vienne.

Le gouvernement des Pays-Bas, pour sa part, a accusé lui aussi mardi l’Iran d’être derrière les projets d’attentats cités par le Danemark et la France, ainsi qu’à l’origine de l’assassinat de deux Néerlandais d’origine iranienne en 2015 et 2017.

Une lettre signée par les ministres néerlandais des Affaires étrangères et de l’Intérieur précise que le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas et la Belgique ont fait part à des responsables iraniens de « leur profonde préoccupation » concernant « la probable implication de l’Iran dans ces actes hostiles sur le territoire de l’UE ».

« L’Iran a été informé que son implication dans de telles affaires était tout à fait inacceptable et devait cesser immédiatement », soulignent-ils, sans n’exclure de nouvelles sanctions contre Téhéran.