TRIPOLI, Libye (AP) – Le chef de la CIA a rencontré l’un des premiers ministres rivaux de la Libye, a annoncé jeudi le gouvernement de Tripoli, la capitale du pays. Il s’agissait d’une rare visite d’un haut responsable américain dans ce pays déchiré par la guerre, actuellement divisé entre deux administrations rivales.
Le gouvernement basé à Tripoli a déclaré que le directeur de la CIA William Burns et le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah avaient discuté de questions de coopération, d’économie et de sécurité. Il a également publié une photo des deux se serrant la main sur l’une de ses pages de médias sociaux.
La déclaration n’a donné aucune indication quant à la date exacte de la réunion. Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de Washington sur le voyage de Burns.
La visite de Burns fait suite à l’ extradition surprise le mois dernier d’un ancien officier du renseignement libyen accusé d’avoir fabriqué la bombe qui a explosé sur un vol commercial au-dessus de Lockerbie, en Écosse, en 1988, tuant tous les passagers à bord et 11 personnes au sol.
En décembre, Washington a annoncé qu’Abou Agila Mohammad Mas’ud Kheir Al-Marimi, recherché par les États-Unis pour son rôle dans la destruction du vol Pan Am 103 à destination de New York depuis 2020, était sous leur garde et serait jugé.
Sa remise par le gouvernement de Dbeibah a soulevé des questions sur sa légalité à l’intérieur de la Libye, qui n’a pas d’accord permanent d’extradition avec les États-Unis. Le mandat de Dbeibah reste très contesté après que les élections prévues n’ont pas eu lieu fin 2021.
Déchirée par la guerre civile depuis un soulèvement soutenu par l’OTAN contre l’ancien dirigeant autocratique Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est depuis des années divisée entre des gouvernements rivaux à l’est et à l’ouest, chacun soutenu par des patrons internationaux et de nombreuses milices armées sur le terrain.
Les milices ont amassé une grande richesse et un grand pouvoir grâce aux enlèvements et à leur implication dans le commerce lucratif de la traite des êtres humains en Libye. Au milieu du chaos, en 2012, une attaque terroriste contre le consulat américain dans la ville libyenne de Benghazi a tué quatre Américains, dont l’ambassadeur américain Chris Stevens.
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