Gaza (Territoires palestiniens) (AFP) – Deux Palestiniens ont été tués dimanche dans la bande de Gaza près de la frontière par des tirs de soldats israéliens, ont annoncé le ministère de la Santé de l’enclave ainsi que l’armée israélienne.
Les soldats ont tiré en direction de trois “suspects” qui tentaient d’endommager la barrière de sécurité et de s’infiltrer en Israël depuis le sud de la bande de Gaza, et deux d’entre eux ont été tués, a affirmé l’armée dans un communiqué. Après avoir fait état d’un décès, le ministère de la Santé à Gaza a aussi rapporté un bilan de deux morts.
Abdel Rahmane Qoudeih (23 ans) et Mohammed Abou Reyda (20 ans) ont été tués alors qu’ils s’approchaient de la zone frontalière, a ajouté le ministère de la Santé du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans l’enclave.
Ces décès portent à 51 le nombre de manifestants tués par les forces israéliennes depuis le début, le 30 mars, d’un mouvement de protestation revendiquant le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël en 1948.
Des Palestiniens de la bande de Gaza, territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, se rassemblent depuis cette date par milliers près de la frontière, surtout le vendredi, dans le cadre de la “Grande marche du retour”.
Celle-ci vise aussi à dénoncer le sévère blocus qu’Israël impose depuis plus de dix ans à l’enclave, dirigée par le Hamas, auquel l’Etat hébreu a livré trois guerres depuis 2008.
La plupart des manifestants se tiennent à relative distance de la barrière frontalière, lourdement gardée par les soldats israéliens. D’autres défient le danger en s’approchant pour lancer des pierres et des engins incendiaires vers les soldats ou tenter de forcer le passage.
L’armée israélienne est en butte aux critiques dénonçant un usage excessif de la force. L’ONU et l’Union européenne ont réclamé des enquêtes indépendantes.
L’armée israélienne, pour qui les manifestants sont instrumentalisés par le Hamas, affirme que ses soldats ne tirent à balles réelles qu’en dernier recours, quand les moyens non létaux ont été épuisés, afin de parer à un danger pour les soldats et les civils israéliens riverains de l’enclave.
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