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Cachemire : Escalade Meurtrière entre l’Inde et le Pakistan, Accusations Croisées et Lourdes Pertes Civiles

Une nouvelle flambée de violence a éclaté à la frontière indo-pakistanaise, particulièrement dans la région disputée du Cachemire. Des tirs d’artillerie indiens auraient causé la mort de civils au Cachemire pakistanais, tandis que l’Inde accuse le Pakistan d’attaques de drones. Cette escalade fait craindre une confrontation plus large entre les deux puissances nucléaires.

Lourd Bilan Civil au Cachemire Pakistanais

Dans la nuit de vendredi, des bombardements d’artillerie attribués à l’Inde ont frappé le Cachemire pakistanais, causant la mort de 12 civils, dont une fillette, et blessant 51 autres personnes. Ce drame porte le bilan total des victimes depuis mercredi, selon les sources officielles pakistanaises, à 37 morts et près de 60 blessés au Pakistan et dans la partie du Cachemire sous son administration. Des sources locales rapportent également des échanges de tirs et des affrontements sporadiques le long de la ligne de cessez-le-feu durant la nuit.

Accusations Indiennes et Menaces de Représailles

De son côté, New Delhi a vivement réagi. L’armée indienne a accusé les forces pakistanaises d’avoir mené de multiples attaques à l’aide de drones et de munitions le long de la frontière occidentale de l’Inde durant la nuit de jeudi à vendredi. L’Inde a affirmé que ses défenses aériennes avaient réussi à repousser ces incursions et a promis une riposte. Selon des médias indiens, une réunion de haut niveau s’est tenue vendredi au ministère indien de la Défense pour évaluer la situation. La marine indienne aurait également entamé une « opération de représailles » suite à ce qu’elle qualifie d’escalade majeure de la part du Pakistan. Shazia Ilmi, porte-parole du parti au pouvoir en Inde, le BJP, a déclaré qu’Islamabad était « toujours la source des provocations » et a affirmé que l’Inde ne ciblait que des groupes armés.

Démenti Pakistanais et État d’Alerte

Le gouvernement pakistanais a fermement démenti ces allégations. Le ministre pakistanais de l’Information, Attaullah Tarar, a qualifié les déclarations indiennes de « fausses affirmations » et a assuré que les forces pakistanaises n’avaient mené aucune action offensive en territoire indien ou au-delà de la frontière internationale. Il a souligné que l’armée de l’air pakistanaise était « intacte, en état d’alerte et pleinement opérationnelle ». Le ministre a également nié toute attaque contre des temples sikhs, insistant sur les bonnes relations du Pakistan avec la communauté sikhe. Par ailleurs, l’armée pakistanaise a affirmé avoir abattu six drones espions indiens vendredi matin dans la région d’Okara (Pendjab), portant à 77 le nombre total de drones indiens neutralisés depuis le début de l’escalade mercredi.

Contexte d’une Crise Récurrente

Ces affrontements s’inscrivent dans un contexte de tensions récurrentes. La situation s’est dégradée depuis que l’Inde a bombardé mercredi dernier des sites au Pakistan, qualifiés de « camps terroristes ». Cette action était présentée comme une réponse à une attaque meurtrière survenue le mois précédent dans la partie du Cachemire administrée par l’Inde, attaque pour laquelle New Delhi a imputé la responsabilité à Islamabad. Le Pakistan a nié toute implication. Depuis, les échanges de tirs, les bombardements et les incursions de drones sont devenus quasi quotidiens.

Mesures d’Urgence et Impact sur les Populations

Face à cette montée des tensions, les autorités pakistanaises ont pris des mesures drastiques. L’espace aérien pakistanais a été fermé aux vols civils. De plus, le gouvernement de la province du Pendjab a ordonné la fermeture de toutes les institutions éducatives, y compris les écoles et les universités, jusqu’à la semaine prochaine, afin d’assurer la sécurité des étudiants et du personnel. Ces fermetures, conjuguées aux déplacements de populations fuyant les zones de combat, accentuent l’impact humanitaire de ce conflit larvé.

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