02/05/2024

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« Assez, c’est assez » : l’émir du Qatar s’en prend aux partisans d’Israël

EMIR QATAR

AFP- Le dirigeant qatari s’en est pris mardi aux partisans d’Israël, les accusant de lui avoir donné « le permis libre de tuer » dans sa guerre contre le Hamas et s’interrogeant sur les résultats du conflit. Les grandes puissances, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, se sont rassemblées pour soutenir Israël et ont affirmé son droit à se défendre après l’attaque meurtrière de ce mois-ci par le groupe islamiste palestinien.

Des militants du Hamas ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza le 7 octobre, tuant au moins 1 400 personnes, pour la plupart des civils, et prenant 222 otages, selon des responsables israéliens.

Plus de 5 000 Palestiniens, principalement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza lors des bombardements israéliens incessants en représailles à l’attaque, selon le ministère de la Santé du territoire, dirigé par le Hamas.

« Nous disons que cela suffit », a déclaré l’émir Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani lors d’une réunion du Conseil de la Choura, l’organe législatif du Qatar, selon une traduction publiée par la cour royale.

« Il est intenable qu’Israël reçoive un feu vert inconditionnel et un permis gratuit de tuer, et il n’est pas non plus tenable de continuer à ignorer la réalité de l’occupation, du siège et de la colonisation. »

Le Qatar, allié des États-Unis qui héberge une importante base militaire américaine, abrite également un bureau du Hamas qui sert également de résidence principale à son dirigeant auto-exilé Ismail Haniyeh.

La riche monarchie du Golfe a servi de canal de communication avec le Hamas et joue un rôle clé dans les négociations visant à libérer les otages, dont quatre ont été libérés jusqu’à présent.

« Il ne devrait pas être permis à notre époque d’utiliser la coupure d’eau et l’interdiction de médicaments et de nourriture comme des armes contre une population entière », a déclaré l’émir, faisant référence au siège de Gaza par Israël.

« Nous appelons à une position régionale et internationale sérieuse face à cette dangereuse escalade à laquelle nous assistons et qui menace la sécurité de la région et du monde. »

Il a ajouté : « Nous aimerions demander à ceux qui se sont alignés sur la guerre et à ceux qui cherchent à museler toute opinion dissidente : que se passerait-il au lendemain de cette guerre ?

« Cela apporterait-il sécurité et stabilité aux Israéliens et aux Palestiniens ? Vers où se dirigeraient les Palestiniens par la suite ? »

Les dirigeants britanniques, français, allemands, italiens et américains se sont tous rendus en Israël depuis l’attaque du 7 octobre.