20/04/2024

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Pour Washington, Damas aurait mené une nouvelle attaque chimique

Syrie

WASHINGTON (Reuters) – Les Etats-Unis disposent d’éléments laissant suggérer que le gouvernement syrien a de nouveau eu recours à l’arme chimique pour une attaque menée dimanche dans le nord de la Syrie, a déclaré mardi le département d’Etat américain.

Dans un communiqué, la porte-parole de la diplomatie américaine a souligné que Washington et ses alliés réagiraient « rapidement et de manière appropriée » s’il était prouvé que Damas a effectivement eu recours à des armes chimiques.

Aucun commentaire n’a été effectué dans l’immédiat par le gouvernement syrien.

« Malheureusement, nous continuons de voir des signes indiquant que le régime de (Bachar al) Assad pourrait avoir recommencé à utiliser des armes chimiques, dont une présumée attaque au chlore dans le nord-ouest de la Syrie au matin du 19 mai », a déclaré Morgan Ortagus, précisant que les Etats-Unis étaient toujours en train de rassembler des informations sur cet incident.

Cette attaque présumée, a poursuivi la porte-parole du département d’Etat, s’inscrit dans le cadre d’une violente campagne menée par les forces progouvernementales syriennes en violation d’un cessez-le-feu qui protégeait plusieurs millions de civils résidant autour d’Idlib.

« Les Etats-Unis réitèrent l’avertissement donné une première fois par le président Trump en septembre 2018: une attaque contre la zone de désescalade d’Idlib serait une escalade insensée menaçant de déstabiliser la région », est-il ajouté dans le communiqué du département d’Etat.

Dans un communiqué distinct, le porte-parole du Pentagone a souligné qu' »aucun doute ne devait subsister » sur la détermination des Etats-Unis à « agir résolument et efficacement si le régime d’Assad utilise à nouveau à l’avenir » des armes chimiques.

Washington a mené des offensives aériennes en Syrie à deux reprises, en avril 2017 et en avril 2018, après avoir dit disposer de la preuve d’une attaque à l’arme chimique perpétrée par le gouvernement syrien.

En septembre dernier, un haut représentant de l’administration américaine a déclaré que des éléments indiquaient que les forces progouvernementales syriennes préparaient des armes chimiques à Idlib, le dernier bastion rebelle du pays.

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères dit mercredi avoir « pris note avec préoccupation de ces allégations, sur lesquelles la lumière doit être faite » et faire « toute confiance à l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) ».

« La France réaffirme sa position constante contre l’utilisation d’armes chimiques et pour que les auteurs d’attaques chimiques soient sanctionnés. C’est dans cet esprit que la France a lancé le 23 janvier 2018 un partenariat international contre l’impunité de l’utilisation d’armes chimiques », peut-on lire dans ce document.