26/04/2024

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L’Iran étudie treize scénarios pour venger la mort du général Soleimani

iran

DUBAI (Reuters) – L’Iran examine treize scénarios différents pour venger la mort du général Qassem Soleimani tué vendredi dernier en Irak par les forces américaines, rapporte mardi l’agence Fars citant le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale.

« Les Américains doivent savoir que pour l’heure treize scénarios de vengeance ont été débattus au sein du conseil et même si le consensus se forme autour du scénario le plus faible, sa mise en oeuvre pourra être un cauchemar historique pour tous les Américains », a déclaré Ali Shamkhani.

Le général Soleimani, commandant de la force Al Qods, unité d’élite des gardiens de la Révolution, et architecte de la politique d’influence régionale de l’Iran, a été tué vendredi près de l’aéroport de Bagdad dans une frappe américaine ordonnée par Donald Trump.

Les autorités iraniennes ont promis que sa mort ne resterait pas impunie.

La dépouille du général Soleimani est arrivée mardi dans sa ville natale de Kerman, dans le sud-est de l’Iran, où le commandant de la force Al Qods devait être inhumé mais la cérémonie a été repoussée après la mort de 40 personnes dans une bousculade qui a également fait plus de 200 blessés, selon un nouveau bilan obtenu par l’agence Fars auprès des services de secours.

« Nous prendrons notre revanche, une revanche intense et décisive », a promis le général Hossein Salami, commandant des gardiens de la Révolution, présent à Kerman.

REPONSE « PROPORTIONNEE »

Dans une interview accordée à CNN, Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères, a dénoncé dans la frappe fatale à Soleimani un acte de « terrorisme d’Etat » et annoncé une réponse « proportionnée ».

« Il s’agit d’une agression commise contre l’Iran, il s’agit d’une agression armée contre l’Iran et nous y répondrons », a-t-il déclaré à la chaîne de télévision américaine.

« Mais nous y répondrons de manière proportionnée et non disproportionnée », a-t-il ajouté. « Nous y répondrons de manière légale, nous ne sommes pas des hors-la-loi comme le président Trump », a poursuivi le ministre iranien, évoquant les déclarations par lesquelles le chef d’Etat américain a menacé de cibler des sites culturels iraniens.

Javad Zarif, qui a contribué aux négociations qui ont abouti en 2015 à la conclusion de l’accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien (Plan d’action global commun, PAGC), a une nouvelle fois dénoncé la décision annoncée en mai 2018 par Donald Trump d’en faire sortir les Etats-Unis.

« Il faut que le régime Trump réalise que la situation s’améliorait dans cette région après le PAGC », a-t-il dit.

La République islamique a commencé à se désengager en mai dernier de l’accord de Vienne en invoquant l’impuissance des Européens à le sauver et à protéger l’économie iranienne du rétablissement des sanctions américaines et elle a annoncé dimanche qu’elle s’en affranchirait davantage.