21/11/2024

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Le Soudan annonce la mort de 6 soldats tués dans des combats à la frontière éthiopienne

carte soudan Ethiopie

LE CAIRE (AP) — Les forces armées soudanaises ont déclaré dimanche que six de leurs forces avaient été tuées dans des combats dans la région frontalière du pays avec l’Éthiopie.

Cela est arrivé un jour après que l’armée a affirmé que les forces militaires et miliciennes éthiopiennes avaient attaqué la zone frontalière d’al-Fashaqa, une zone agricole contestée qui chevauche les deux pays. Un rapport de l’agence de presse d’Etat du Soudan a déclaré samedi que les forces soudanaises étaient dans la région pour protéger les agriculteurs qui récoltent les récoltes.

Les combats sont les dernières turbulences pour le Soudan, après que des généraux ont déposé le gouvernement civil de transition du pays fin octobre et arrêté plus d’une centaine de responsables. Des manifestations de masse ont suivi le coup d’État et les généraux ont finalement réintégré le Premier ministre Abdalla Hamdok sous contrôle militaire sous la pression internationale. Cependant, de nombreuses forces pro-démocratiques du pays continuent d’appeler l’armée à relâcher son emprise sur le pouvoir.

Le Soudan était aux prises avec sa transition vers un gouvernement démocratique depuis le renversement militaire de l’ancien autocrate Omar el-Béchir en 2019, à la suite d’un soulèvement de masse contre trois décennies de son régime.

Le différend avec l’Éthiopie, vieux de plusieurs décennies, se concentre sur de vastes étendues de terres agricoles, selon le Soudan, à l’intérieur de ses frontières, selon un accord qui a délimité la ligne de démarcation entre les deux nations au début des années 1900. Les deux pays ont tenu des séries de pourparlers, le plus récemment à Khartoum en décembre dernier, pour régler le désaccord, mais n’ont pas progressé.

Les choses se sont intensifiées à la fin de l’année dernière après que le Soudan a déployé des troupes à al-Fashaqa, chassant les agriculteurs et les milices éthiopiens de la région. Au moins 84 soldats soudanais ont été tués dans des affrontements avec les forces et milices éthiopiennes de novembre de l’année dernière à août, selon l’armée.

Des responsables éthiopiens ont par le passé accusé le Soudan de profiter du conflit qui a éclaté il y a un an entre le gouvernement central et la région du nord du Tigré. Jeudi, ils ont strictement restreint les reportages sur la guerre du pays.

Le Soudan a également connu ces derniers jours des violences tribales dans son sud, faisant craindre un retour à un conflit généralisé dans ce pays.

Jeudi, le bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires a déclaré qu’au moins 43 personnes avaient été tuées dans des violences intercommunautaires au Darfour et qu’environ 4 300 avaient fui leur domicile à cause de cela.

Al-Bashir avait mené une contre-insurrection de la terre brûlée au Darfour contre les rebelles des minorités ethniques qui accusaient le gouvernement de marginalisation économique et politique. Les forces gouvernementales et principalement les milices arabes connues sous le nom de janjawids sont accusées d’atrocités généralisées dans le conflit, qui ont tué plus de 300 000 personnes et forcé 2,7 millions de personnes à fuir.

En janvier, une recrudescence de la violence tribale a tué 470 personnes au Darfour, dans l’un des pires épisodes depuis la guerre vicieuse des années 2000 là-bas.

Pendant ce temps, à Khartoum, le Premier ministre du pays récemment réintégré a annoncé samedi les remplacements des postes de direction dans les forces de police du pays, selon l’agence de presse d’Etat du Soudan. Les tirs sont intervenus après que les forces de sécurité aient été accusées du meurtre d’au moins 40 manifestants depuis le coup d’État du mois dernier.