21/11/2024

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Hezbollah annonce avoir l’assassinat de son Chef Hassan Nasrallah : un tournant dans l’escalade des tensions au Moyen-Orient

Hizb Allah armée

Le samedi 28 septembre, dans le cadre du 358e jour du conflit dévastateur à Gaza, la situation géopolitique au Moyen-Orient a pris une tournure dramatique. Israël a annoncé avoir tué Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais, lors d’une série de frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth. Ces bombardements, qualifiés de massifs, ont également coûté la vie à plusieurs autres hauts dirigeants du mouvement pro-iranien, dont Ali Karki, le commandant du front sud du Hezbollah. La mort de Nasrallah, figure emblématique du Hezbollah depuis près de trois décennies, représente un coup stratégique majeur pour Israël, mais aussi un événement susceptible de bouleverser davantage l’équilibre déjà fragile de la région.

Un coup dur pour le Hezbollah

Le Hezbollah, mouvement chiite soutenu par l’Iran, a confirmé la mort de son chef à travers un communiqué diffusé sur Telegram. Le texte rend hommage à Hassan Nasrallah, qui est qualifié de martyr ayant dirigé la résistance contre Israël pendant plus de trente ans. L’organisation pro-iranienne, tout en déplorant la perte de son chef historique, n’a pas encore révélé les étapes suivantes de son plan d’action, mais des représailles massives sont à craindre, notamment à l’encontre d’Israël.

L’intensification des frappes israéliennes

Depuis vendredi soir, l’armée israélienne a intensifié ses frappes contre des cibles présumées du Hezbollah au Liban. Plus de 140 positions liées au mouvement chiite ont été ciblées, notamment dans la région de la Bekaa et dans le sud du Liban. Ces opérations militaires font suite aux récents échanges de tirs de roquettes entre le Hezbollah et Israël, qui avaient déjà contribué à l’escalade de la violence dans la région. Les habitants de la banlieue sud de Beyrouth ont fui massivement la zone sous les bombardements israéliens, tandis que des hôpitaux ont été évacués par précaution face à la gravité des frappes.

Réaction immédiate du Hezbollah et riposte iranienne

En réponse aux attaques israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth, le Hezbollah a lancé une série de roquettes sur le nord d’Israël, notamment sur le kibboutz Kabri, utilisant des roquettes Fadi-1. Dans un communiqué, le mouvement a qualifié cette riposte de réponse directe aux “attaques barbares” d’Israël sur les villes et villages libanais. Cette réaction marque le début probable d’une nouvelle phase de confrontation entre les deux ennemis historiques.

Du côté de l’Iran, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a dénoncé ce qu’il qualifie de politique israélienne “à courte vue”. Il a affirmé que toutes les forces de la résistance de la région se tiennent aux côtés du Hezbollah et a appelé les musulmans du monde entier à soutenir le peuple libanais face à l’agression israélienne. Cette déclaration renforce les craintes d’une éventuelle extension du conflit à l’échelle régionale, impliquant davantage d’acteurs comme l’Iran, déjà engagé dans une guerre par procuration à travers ses soutiens au Hezbollah et d’autres mouvements dans la région.

La situation dramatique à Gaza

Pendant ce temps, à Gaza, la violence continue de faire des ravages. La situation humanitaire s’aggrave de jour en jour, avec la multiplication des massacres et des frappes aériennes israéliennes sur le territoire. La dernière série de bombardements a causé quatre nouveaux massacres, selon le ministère de la Santé à Gaza. Les hôpitaux ont reçu 52 corps et 118 blessés dans les dernières 48 heures, portant le bilan total des victimes palestiniennes depuis le début du conflit, le 7 octobre, à plus de 41 586 morts et 96 210 blessés. Ces chiffres effroyables témoignent de l’intensité et de la brutalité du conflit, alors que les appels internationaux à une cessation des hostilités peinent à obtenir des résultats concrets.

Le risque d’une guerre régionale

Les événements récents soulèvent des inquiétudes croissantes quant à l’éclatement d’une guerre régionale à grande échelle. Les frappes israéliennes sur Beyrouth et la mort de Hassan Nasrallah pourraient servir de catalyseur à une montée en puissance des hostilités impliquant plusieurs pays de la région. Déjà, plusieurs États avertissent du risque d’une escalade incontrôlable, alors que les positions s’enveniment et que les ripostes militaires se multiplient.

L’implication de l’Iran, allié clé du Hezbollah, ainsi que les actions des autres puissances régionales, telles que la Syrie et des groupes armés en Irak, pourraient transformer un conflit local en une confrontation beaucoup plus large. La communauté internationale, bien qu’ayant déjà exprimé ses préoccupations, semble impuissante à endiguer la spirale de violence.

La mort de Hassan Nasrallah représente un tournant décisif dans le conflit entre Israël et le Hezbollah, mais elle pose également de nouveaux défis pour la stabilité de tout le Moyen-Orient. Alors que les tensions continuent de croître, une solution diplomatique semble plus éloignée que jamais, laissant entrevoir une intensification des hostilités avec des répercussions à l’échelle mondiale. algerie24.net