GAZA : 62 Civils Tués par des Tirs Israëliens m
Depuis 657 jours, la bande de Gaza vit au rythme des bombardements incessants, des pénuries vitales et d’un isolement quasi total. Ce jeudi, la situation humanitaire déjà dramatique s’est encore aggravée, marquée par de nouvelles pertes humaines, une faim endémique et une soif grandissante, pendant que les perspectives diplomatiques semblent s’éloigner.
Des civils à nouveau pris pour cible
À l’aube de cette journée, les hôpitaux de Gaza ont recensé 62 nouveaux martyrs palestiniens, tués par les tirs de l’armée israélienne. Parmi eux, 19 personnes se trouvaient simplement à proximité de points de distribution d’aide humanitaire, dans l’espoir de recevoir un peu de nourriture ou d’eau.
Ces frappes interviennent dans un contexte où les civils déplacés peinent à survivre. L’accès à l’eau potable devient une lutte quotidienne, et les rares distributions de denrées alimentaires sont devenues elles-mêmes des cibles. Les conditions de vie dans les camps de réfugiés ou les ruines d’immeubles ne permettent plus de préserver une quelconque dignité humaine.
Pertes israéliennes dans le nord de Gaza et en Israël
En parallèle, les combats se poursuivent dans le nord de la bande de Gaza, notamment dans le quartier de Choujaïya. Une explosion survenue dans un immeuble a grièvement blessé dix soldats israéliens, selon des sources israéliennes. Cette attaque démontre que les groupes armés palestiniens conservent une capacité d’action malgré la pression militaire extrême.
Plus au centre du territoire israélien, à Kfar Yona, huit autres soldats ont été blessés lors d’une opération de voiture-bélier à une station de bus. Le conducteur palestinien a été arrêté plusieurs heures après l’attaque. La branche militaire du Hamas a rapidement salué cette opération, la considérant comme une réponse légitime à la poursuite des massacres à Gaza.
Stagnation des négociations à Doha
Sur le plan diplomatique, les espoirs d’un cessez-le-feu se sont brusquement refroidis. Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a annoncé le retrait de son équipe de négociateurs de Doha. La décision fait suite à un blocage persistant dans les pourparlers portant sur l’arrêt des hostilités et l’échange de prisonniers.
Les États-Unis ont, de leur côté, pris une mesure similaire. Le médiateur américain Steve Wietkoff a confirmé le rappel du groupe de négociation basé à Doha pour des « consultations », accusant le Hamas de ne pas faire preuve de sérieux en rejetant les dernières propositions de trêve.
Pression croissante des familles d’otages israéliens
À Washington, les familles des otages israéliens encore détenus à Gaza ont été reçues à la Maison-Blanche. Elles ont plaidé pour une intensification des négociations, appelant l’administration Biden à ne pas relâcher la pression sur toutes les parties concernées, malgré l’impasse actuelle. Ces familles, épuisées par l’attente, réclament des actions concrètes pour obtenir la libération de leurs proches.
Nouvelle escalade en Cisjordanie
La tension s’étend également à la Cisjordanie occupée. L’armée israélienne a lancé plusieurs incursions dans diverses villes, intensifiant ainsi la pression sur la population locale. Cette vague d’arrestations et d’opérations militaires survient peu après le vote de la Knesset en faveur d’un projet de loi controversé. Celui-ci vise à étendre la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie et la vallée du Jourdain, une initiative perçue comme une annexion de facto par de nombreux observateurs internationaux.
Une fois de plus, les événements du jour illustrent l’impasse tragique d’un conflit qui continue de faire des victimes civiles, alors que les efforts diplomatiques peinent à offrir une lueur d’espoir. Les habitants de Gaza, privés de sécurité, d’eau et de nourriture, continuent de payer le prix le plus lourd d’un conflit politique qui s’enlise.
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