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Tensions persistantes à Gaza : coupure d’électricité, manifestations et incertitudes politiques

Alors que le conflit entre Israël et Gaza entre dans son 50e jour depuis l’annonce d’un cessez-le-feu précaire, la situation reste extrêmement tendue. Le ministre israélien de l’Énergie, Eli Cohen, a annoncé la décision de couper l’approvisionnement en électricité du secteur de Gaza. Cette mesure, justifiée par la nécessité de « garantir le retour de tous les prisonniers israéliens et d’empêcher toute présence du Hamas dans la région », selon les propos de Cohen, risque d’aggraver une crise humanitaire déjà critique.

Manifestations et pressions politiques

À Tel Aviv, les familles des prisonniers israéliens détenus à Gaza, soutenues par des mouvements protestataires, ont intensifié leurs actions. Elles ont organisé des manifestations et appelé à un sit-in permanent autour du ministère de la Défense, exigeant la pleine mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et la finalisation d’un échange de prisonniers avec la résistance palestinienne. Ces mobilisations reflètent l’impatience croissante de l’opinion publique israélienne face à l’incertitude entourant le sort des captifs.

Parallèlement, Israël continue de bloquer l’entrée des aides humanitaires à Gaza, malgré les appels internationaux pour alléger les souffrances de la population civile. Des sources rapportent que des instructions politiques ont été émises en prévision d’une possible reprise des hostilités, ce qui laisse planer une menace constante sur la région.

Position de Hamas et initiatives diplomatiques

Du côté palestinien, Mahmoud Mardawi, un dirigeant du Hamas, a démenti les rumeurs selon lesquelles le mouvement serait ouvert à une trêve temporaire. « Ces informations sont incorrectes », a-t-il déclaré, rejetant ainsi les spéculations sur un éventuel assouplissement de la position du groupe.

En réponse, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé l’envoi d’une délégation à Doha dès lundi prochain. Cette initiative vise à relancer les négociations pour un cessez-le-feu durable, bien que les perspectives de succès restent incertaines dans un contexte marqué par la méfiance mutuelle.

Cisjordanie : escalade des violences

Dans le même temps, la Cisjordanie est le théâtre d’une intensification des opérations militaires israéliennes. Les forces d’occupation ont mené des raids dans plusieurs localités, notamment dans les camps de réfugiés de Jénine et de Tulkarem, où les affrontements avec les groupes armés palestiniens se sont multipliés. Ces actions ont entraîné des pertes civiles et des destructions matérielles, exacerbant les tensions déjà vives dans la région.

Une paix fragile et incertaine

Alors que la communauté internationale observe avec inquiétude l’évolution de la situation, les espoirs d’une résolution pacifique semblent s’éloigner. La coupure d’électricité à Gaza, les manifestations en Israël et les violences en Cisjordanie illustrent la complexité d’un conflit qui continue de faire des victimes des deux côtés. Dans ce contexte, les initiatives diplomatiques, bien que nécessaires, peinent à apporter des réponses concrètes à une crise humanitaire et politique qui dure depuis des décennies.

La question reste posée : parviendra-t-on à éviter une nouvelle escalade, ou la région est-elle condamnée à revivre les cycles de violence qui ont marqué son histoire récente ?

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