18/12/2024

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Syrie : L’opposition entre dans Damas, le mystère plane sur la disparition de Bachar al-Assad

Syrie

Quelques heures après la prise de Homs, l’opposition a franchi les portes de Damas, capitale et siège du pouvoir syrien. Les combattants ont annoncé leur contrôle du bâtiment de la radio et de la télévision, un symbole du pouvoir de Bachar al-Assad et un levier de propagande majeur pour le régime.

La prise de ce bâtiment constitue un coup psychologique important, car il représente non seulement le contrôle des institutions médiatiques de l’État, mais aussi un signal de la fragilité de la défense de la capitale. Ce genre de mouvement est souvent perçu comme un précurseur de la chute du régime, comme cela a été observé dans d’autres conflits (Kaboul en 2021 et Tripoli en 2011).

Les témoins locaux rapportent que les forces loyalistes tentent de contenir l’avancée des opposants, mais les lignes de défense de l’armée syrienne semblent s’effondrer. La chute de Damas signifierait sans doute la fin du régime de Bachar al-Assad, car la capitale est le centre névralgique du pouvoir politique et militaire syrien.


Où est Bachar al-Assad ? Le mystère de sa disparition s’épaissit

Depuis plusieurs jours, les rumeurs circulent sur l’absence de Bachar al-Assad de la scène publique. Selon des informations rapportées par Reuters, le président syrien aurait quitté la capitale vers une destination inconnue, ce qui a intensifié les spéculations sur sa fuite éventuelle.

Cette situation rappelle le scénario de la fuite d’Ashraf Ghani, l’ancien président afghan, qui avait quitté Kaboul juste avant la prise de la capitale par les Talibans. Certains rapports évoquent la possibilité qu’Assad se soit réfugié dans les régions côtières, notamment à Lattaquié ou Tartous, qui sont historiquement des bastions loyalistes.

Le quotidien britannique The Economist a rapporté qu’Assad n’a pas été vu en public depuis plusieurs jours. La publication a également affirmé que, même s’il souhaite poursuivre le combat, « plus personne ne veut se battre pour lui ». Ce constat alarmant coïncide avec les récentes déclarations de Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, qui a souligné que les principaux alliés d’Assad, à savoir la Russie, l’Iran et le Hezbollah, ne sont plus disposés à soutenir le régime syrien avec la même intensité qu’auparavant.


Les alliés d’Assad lâchent-ils le régime ?

Depuis le début de la guerre syrienne, le soutien de l’Iran, de la Russie et du Hezbollah a permis au régime d’Assad de survivre militairement et politiquement. Mais les récents développements indiquent un possible désengagement progressif de ces trois alliés.

Russie :

Accaparée par la guerre en Ukraine, la Russie ne peut plus offrir le même soutien militaire et logistique au régime syrien. De nombreux analystes estiment que Vladimir Poutine pourrait sacrifier son soutien à Assad en échange de concessions diplomatiques à l’international.

Iran :

L’Iran, qui traverse une grave crise économique et des manifestations internes, a vu sa capacité à financer ses alliés étrangers diminuer. Les protestations internes, la pression internationale et la crise économique limitent l’intervention de Téhéran en Syrie.

Hezbollah :

Avec la crise politique et économique au Liban, le Hezbollah peine à maintenir sa capacité militaire. Sa priorité actuelle est de stabiliser la situation au Liban, ce qui réduit son implication dans la guerre syrienne.


La fin du régime d’Assad approche-t-elle ?

Les récents événements font penser que le régime syrien pourrait vivre ses derniers jours. L’effondrement rapide des positions militaires du régime à Homs et Damas, la disparition d’Assad, et l’absence de soutien actif de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah sont des signaux qui rappellent d’autres épisodes de chute de régimes autoritaires.

Trois scénarios sont possibles :

  1. Effondrement total du régime avec la prise de Damas par l’opposition, ce qui marquerait la chute de Bachar al-Assad.
  2. Repli du régime sur les régions côtières (Lattaquié et Tartous) avec la possibilité de voir un « État syrien réduit » sous contrôle alaouite.
  3. Tentative de médiation internationale visant à éviter l’effondrement total et à imposer une transition politique.

Les développements récents en Syrie marquent une possible fin de l’ère Bachar al-Assad. La prise de Homs, l’entrée de l’opposition dans Damas, la disparition du président syrien et le repli des forces loyalistes rappellent des scènes déjà vues dans les dernières heures de régimes autoritaires.

Le sort d’Assad est désormais incertain. Si l’opposition parvient à maintenir sa position à Damas, il ne fait aucun doute que le régime ne survivra pas. Les prochains jours seront décisifs, et ils pourraient changer à jamais la trajectoire de la guerre syrienne.

Les regards du monde entier sont désormais tournés vers Damas, où se joue l’avenir du régime d’Assad et l’avenir de la Syrie tout entière.