19/04/2024

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ONU : la rencontre Trump-Rohani aura t-elle lieu ?

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Nations unies (Etats-Unis) (AFP) – Donald Trump a affirmé lundi qu’aucune rencontre n’était prévue « à ce stade » avec Hassan Rohani, mais il a entretenu le suspense sur la possibilité d’une entrevue, à New York, qui serait historique malgré les attaques en Arabie saoudite attribuées par les Occidentaux à l’Iran.

Tous les regards sont tournés vers les présidents américain et iranien à l’occasion de la 74e Assemblée générale des Nations unies.

« Nous n’avons rien de prévu à ce stade », a déclaré le milliardaire républicain. « Je n’exclus jamais rien », a-t-il toutefois ajouté peu après.

Emmanuel Macron, qui joue les médiateurs, a eu lundi matin une première « réunion informelle » avec son homologue américain, à l’abri des médias. Lundi soir, il s’est entretenu pendant une heure trente avec son homologue Hassan Rohani, sans que rien ne filtre de leurs discussions. « Je verrai (…) de nouveau Trump demain » mardi, avait déclaré dans la journée le président français.

« Je ferai tout pour que les conditions de discussions se créent, à la fois pour qu’il n’y ait aucune escalade et pour qu’on construise une solution utile, durable pour la sécurité dans la région », avait-il assuré.

« Quelque chose peut se passer » à New York, avait-il même lancé dans l’avion vers les Etats-Unis, soulignant que Donald Trump était « capable de changer très vite les choses » s’il en prenait la décision.

Depuis le sommet du G7 à Biarritz en France fin août, l’occupant de la Maison Blanche rêvait à haute voix d’un tête-à-tête avec son homologue iranien qui lui offrirait un beau coup diplomatique, à un an de la présidentielle aux Etats-Unis.

– Les Européens accusent l’Iran –

Mais les attaques du 14 septembre contre deux installations pétrolières saoudiennes ont provoqué un vif regain de tension et fait craindre une nouvelle escalade militaire dans la région.

Emmanuel Macron, « lucide », a d’ailleurs concédé qu’elles avaient éloigné la perspective d’une rencontre Trump-Rohani, sans totalement la faire disparaître.

D’autant qu’après les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, les Européens, qui se démènent pourtant pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien dont Donald Trump s’est retiré avec fracas, ont à leur tour haussé le ton lundi à l’égard de Téhéran.

« Il est clair pour nous que l’Iran porte la responsabilité de cette attaque. Il n’y a pas d’autre explication plausible », ont déclaré le président français, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson dans un communiqué commun à l’issue d’une rencontre à trois à New York.

Ils ont exhorté Téhéran, qui nie toute implication, à « s’abstenir de toute nouvelle provocation ».

Mais la riposte jusqu’ici en retenue de Washington — un durcissement des sanctions contre Téhéran et un déploiement « modéré » de renforts militaires dans le Golfe — suggère que la porte n’est pas totalement fermée au dialogue.

Tout comme l’insistance du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, pourtant réputé être un « faucon » face à l’Iran, sur la nécessité d’une « solution pacifique ».

Signe de bonne volonté également du côté iranien? Le tanker battant pavillon britannique arraisonné en juillet par l’Iran dans le détroit d’Ormuz a été opportunément relâché au moment où les dirigeants du monde se réunissaient à New York.