Monique Chemillier-Gendreau: « ORIGINES du SIONISME et MENSONGES d’ISRAËL : 75 ans de déshonneur » – Vidéo
L’article ci-dessous analyse le contenu de la vidéo « ORIGINES du SIONISME et MENSONGES d’ISRAËL : 75 ans de déshonneur » avec Monique Chemillier-Gendreau, spécialiste du droit international, diffusée sur la chaîne Élucid. Il retrace les origines du sionisme, les stratégies employées pour empêcher l’existence d’un État palestinien et le rôle des puissances occidentales dans le conflit israélo-palestinien.
Les racines du sionisme et le contexte historique
L’idéologie sioniste émerge à la fin du XIXe siècle, portée par Theodor Herzl face aux persécutions dont sont victimes les juifs en Europe. Herzl propose la création d’un État juif, d’abord envisagé ailleurs, mais rapidement focalisé sur la Palestine, alors habitée majoritairement par des Arabes. La Déclaration Balfour de 1917, lettre du gouvernement britannique encourageant un « foyer national juif » en Palestine, enclenche une dynamique politique soutenue surtout dans les milieux anglo-saxons pour des raisons religieuses et coloniales. La période mandataire britannique sur la Palestine, de 1920 à 1948, voit une immigration juive croissante et des révoltes arabes contre la menace sur leur avenir politique.
Création d’Israël et la Nakba
La création de l’État d’Israël en 1948 fait suite à la résolution 181 des Nations Unies, proposant un partage du territoire qui donne à Israël la majorité alors que les juifs sont moins nombreux que les Arabes. Israël profite du désarroi des Palestiniens, peu organisés, et de la guerre qui s’ensuit pour annexer divers pans du territoire, expulsant des centaines de milliers d’Arabes. Ce processus, appelé la Nakba, s’accompagne selon Chemillier-Gendreau de massacres dans plusieurs villages et d’une stratégie de nettoyage ethnique, souvent niée en Israël avant l’ouverture des archives et les travaux de nouveaux historiens.
Le sabotage d’un État palestinien
Selon Chemillier-Gendreau, Israël poursuit depuis 75 ans une politique visant à rendre concrètement impossible la réalisation d’un État palestinien. Cela passe par la colonisation massive après la guerre des Six Jours en 1967, la morcellisation des territoires et la construction de routes et d’infrastructures séparées. Les accords d’Oslo des années 1990, présentés un temps comme embryon d’un futur État, n’octroient jamais les attributs régaliens nécessaires, et le territoire palestinien reste sous contrôle israélien. L’expansion des colonies et le mur de séparation décidé en 2002 rendent de plus en plus inacessible une continuité territoriale palestinienne.
Puissances occidentales et droit international
L’article insiste sur la responsabilité des puissances occidentales qui, du fait du remords de la Shoah et d’une solidarité civilisationnelle, n’ont jamais sanctionné Israël malgré de multiples violations du droit international et de résolutions de l’ONU. L’occupation militaire et la colonisation, notamment en Cisjordanie et Jérusalem, sont jugées illégales par la Cour internationale de justice depuis 2024, mais restent sans effet concret. Les États occidentaux, États-Unis en tête, continuent de soutenir Israël, ce qui contribue à alimenter le ressentiment et l’antisémitisme, déplore l’intervenante.
Vers une paix impossible ?
La vidéo conclut sur l’absence de volonté sincère du côté des gouvernements israéliens à établir la paix ou à renoncer à la colonisation. Malgré des périodes de négociations, aucun compromis durable n’a été trouvé, les conditions de vie des Palestiniens continuant de se dégrader. Jérusalem, emblème capital pour les deux peuples, reste un point de blocage aggravé par la colonisation rapide et la transformation du territoire.
Donner votre avis