Les marchés boursiers s’effondrent : un nouveau « lundi noir » ravive les souvenirs des grands crashs depuis 1929
Les principales places boursières d’Asie et d’Europe ont connu ce lundi un effondrement brutal. La chute a été déclenchée par une riposte chinoise face aux droits de douane américains. Cette dégringolade a réveillé le souvenir d’autres krachs historiques. Elle s’inscrit dans une série noire marquant les grandes crises financières depuis près d’un siècle.
Une chute synchronisée en Asie et en Europe
Dès l’ouverture ce lundi matin, les places européennes ont suivi la tendance asiatique. Francfort a chuté de 7,86 %, après un plongeon temporaire de plus de 10 %. Paris a perdu 6,19 %, Londres 5,83 %, Milan 2,32 %, Zurich 6,82 % et Bruxelles 5 %. Ces reculs témoignent d’une perte de confiance soudaine des investisseurs, alimentée par l’escalade des tensions économiques sino-américaines.
En Asie, la situation a été tout aussi alarmante. L’indice CSI 300 de Shanghai a perdu 7,6 %, sa plus forte baisse journalière depuis 2019. À Hong Kong, le Hang Seng a plongé à des niveaux inédits depuis la crise financière de 2008. Quant au Nikkei japonais, il a touché son plus bas niveau en 18 mois, clôturant sur un recul de 7,8 %, après avoir flirté avec une chute de 8,8 %.
Un climat rappelant les grandes crises récentes
Les analystes ont qualifié la journée de « bain de sang ». Certains y voient un événement historique, comparable aux épisodes de forte panique boursière du passé. Ce lundi noir ravive le spectre du krach de mars 2020, lorsque les marchés se sont effondrés avec l’annonce de la pandémie de COVID-19. Le 12 mars 2020, la Bourse de Milan perdait 17 %, Madrid 14 %, Paris 12 %, Londres 11 %, et Wall Street 10 %, du jamais vu depuis 1987.
Heureusement, grâce à des plans de relance massifs, les marchés avaient rapidement rebondi. Ce souvenir contraste avec l’incertitude actuelle, car la crise commerciale entre Washington et Pékin semble s’installer dans la durée.
2008 : L’éclatement de la bulle des subprimes
Le krach de 2008 demeure le plus marquant du XXIe siècle. Il a été causé par une bulle immobilière nourrie de prêts à haut risque. Lorsque ces prêts ont cessé d’être remboursés, les marchés se sont effondrés. L’apogée de la crise a été marquée par la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008.
Entre janvier et octobre de cette année-là, les principales bourses mondiales ont perdu entre 30 % et 50 % de leur capitalisation. Le système bancaire international a vacillé, et la crise a entraîné une récession mondiale.
2000 : La bulle Internet explose
À la fin des années 1990, les investisseurs misaient sur toutes les startups liées à Internet, souvent sans réelle rentabilité. Le Nasdaq a atteint un sommet historique à plus de 5000 points en mars 2000. Moins d’un an plus tard, il avait perdu près de 40 % de sa valeur.
Des centaines de jeunes entreprises ont fait faillite. Ce crash a marqué la fin de l’euphorie technologique initiale et a profondément transformé le secteur numérique.
1987 : Le « lundi noir » de Wall Street
Le 19 octobre 1987, le Dow Jones s’est effondré de 22,6 % en une seule séance. Cette chute soudaine fut déclenchée par un cocktail de déficits budgétaires, de déséquilibres commerciaux, et d’un resserrement monétaire. La vitesse de propagation de la panique fut amplifiée par les premiers systèmes de vente automatisée.
Bien que ce krach n’ait pas entraîné une récession mondiale, il a provoqué une réforme profonde des mécanismes de régulation boursière.
1929 : Le krach originel et le début du krach mondial
Le jeudi 24 octobre 1929 est resté dans l’histoire comme le « jeudi noir ». Les actions de Wall Street se sont effondrées brutalement, marquant la fin d’une longue période de spéculation effrénée. Le Dow Jones a perdu plus de 22 % de sa valeur en quelques jours.
L’effondrement s’est poursuivi les 28 et 29 octobre. Ce krach a été le point de départ de la Grande Dépression, une décennie de crise économique et sociale mondiale. Il a changé durablement la perception du capitalisme financier.
Conclusion : des marchés toujours vulnérables
Le krach boursier de ce lundi 7 avril 2025 vient rappeler la fragilité du système financier global. Malgré les leçons tirées du passé, les marchés restent sensibles aux tensions géopolitiques et aux réactions en chaîne. Le contexte actuel, mêlant rivalités économiques, inflation persistante et instabilité géopolitique, augure une période de grande incertitude. Les gouvernements et les banques centrales devront réagir vite pour éviter un effondrement prolongé.
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