18/04/2024

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Les forces turques avancent en Syrie, violents combats avec les forces kurdes

Syrie

Qamichli (Syrie) (AFP) – Les forces turques et leurs supplétifs syriens tentent de progresser samedi, sous un barrage de feu, en direction de la ville frontalière kurde de Ras al-Aïn dans le nord de la Syrie, après des avancées nocturnes, a indiqué une ONG.

Au quatrième jour de l’offensive turque visant à chasser une principale milice kurde syrienne des zones frontalières, « les forces turques et leurs alliés locaux attaquent Ras al-Aïn », une ville clé qu’ils cherchent à conquérir, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Sous un barrage de l’artillerie lourde et la couverture de l’aviation turque, les forces turques ont lancé à partir de trois fronts un assaut en direction de cette ville, a précisé cette organisation qui s’appuie sur de vastes sources dans le pays en guerre. Les bombardements ont visé les secteurs tout autour.

Le bruit de bombardements incessants était entendu dans ce secteur alors que les combattants syriens proturcs armés de lance-roquettes se dirigeaient vers l’un des fronts, selon un correspondant de l’AFP près de Ras al-Aïn.

Un responsable militaire kurde à Ras al-Aïn a affirmé que les forces kurdes avaient « repoussé l’avancée sur trois fronts » et fait état de combats en cours.

Selon l’OSDH, les forces turques ont pris aux forces kurdes 11 villages la nuit, la plupart près de Tal Abyad, une autre ville frontalière que les forces turques veulent prendre.

Au total depuis mercredi, 23 villages du nord-est syrien ont été conquis par les forces turques et leurs supplétifs syriens, d’anciens rebelles ayant combattu le régime syrien au début de la guerre, a poursuivi l’ONG en faisant état de 20 combattants kurdes tués dans la nuit.

D’après un dernier bilan de l’OSDH, 74 combattants kurdes et 20 civils ont péri selon une ONG, et 100.000 personnes ont fui leurs foyers d’après l’ONU. Ankara a annoncé la mort de quatre soldats en Syrie et de 17 civils dans la chute de roquettes kurdes sur des villes frontalières en Turquie.

Avec cette offensive qui a suscité un tollé international, la Turquie cherche à instaurer une « zone de sécurité » de 32 kilomètres de profondeur le long de sa frontière afin de séparer celle-ci des territoires contrôlés par la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) qu’elle qualifie de « terroriste ».

Les YPG sont l’épine dorsale des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui défendent, face à l’assaut turc, leur région autonome instaurée sur de vastes zones du Nord syrien à la faveur du conflit syrien.