Le discours de Noël de Donald Trump, tenu le mercredi 25 décembre, a suscité une nouvelle vague de polémiques. Fidèle à son style provocateur, le président élu des États-Unis a exprimé des ambitions géopolitiques surprenantes, ciblant le canal de Panama, le Canada et le Groenland. Ces déclarations, mêlant provocation et nostalgie d’une puissance américaine exacerbée, ont provoqué des réactions vives à travers le monde.
Le canal de Panama : entre nostalgie et accusations
Dans un message posté sur son réseau social Truth, Donald Trump a souhaité un « Joyeux Noël à tous, y compris aux merveilleux soldats chinois qui exploitent avec amour, mais illégalement, le canal de Panama ». Une déclaration visant à accuser la Chine d’ingérence dans la gestion de cette voie stratégique reliant l’océan Atlantique au Pacifique.
Le canal de Panama, construit par les États-Unis et inauguré en 1914, a été transféré au contrôle panaméen en 1999, conformément aux traités signés par le président Jimmy Carter en 1977. Les propos de Trump ont été fermement rejetés par José Raúl Mulino, président du Panama : « Le canal n’est contrôlé ni par la Chine, ni par les États-Unis, mais par les Panaméens. Je rejette toute déformation de cette réalité. »
En réponse, une manifestation anti-Trump a réuni une centaine de Panaméens devant l’ambassade américaine à Panama City, dénonçant les velléités interventionnistes du président élu.
Le Canada : le fantasme du 51ᵉ État
Donald Trump a également évoqué le Canada dans son discours, réitérant son idée controversée d’en faire un « 51ᵉ État » américain. Il a qualifié Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, de « gouverneur » et vanté les bénéfices d’une intégration au sein des États-Unis : « Si le Canada devenait notre 51ᵉ État, leurs impôts seraient réduits de plus de 60 %, leurs entreprises doubleraient de taille et ils bénéficieraient d’une protection militaire inégalée. »
Ces propos ont provoqué l’indignation de nombreux Canadiens, tandis que Justin Trudeau s’est abstenu de tout commentaire, préférant ignorer une sortie jugée fantaisiste par plusieurs analystes politiques.
Le Groenland : un territoire stratégique sous pression
Le Groenland, territoire autonome appartenant au Danemark, figure également parmi les ambitions de Donald Trump. Réitérant ses précédentes déclarations, il a affirmé : « Les habitants du Groenland veulent que les États-Unis soient présents, et nous le serons ! » Trump considère ce territoire glacé comme crucial pour la sécurité nationale des États-Unis.
La réponse du Premier ministre groenlandais, Mute Egede, ne s’est pas fait attendre : « Le Groenland est à nous et n’est pas à vendre. » Cette déclaration rappelle un épisode similaire en 2019, lorsque Trump avait exprimé son désir d’acheter le Groenland, provoquant une crise diplomatique avec le Danemark.
Une rhétorique controversée aux ambitions démesurées
Les vœux de Noël de Donald Trump ne se limitent pas à de simples provocations. Ils illustrent une vision expansionniste et nostalgique d’une domination américaine sur des territoires stratégiques. Si ces déclarations trouvent écho auprès de certains de ses partisans, elles suscitent également l’inquiétude d’une communauté internationale peu disposée à accepter ce type d’ingérence.
Ces envies géopolitiques reflètent une stratégie à la fois audacieuse et anachronique, qui pourrait saper davantage la crédibilité des États-Unis sur la scène internationale.
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