18/04/2024

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Le sous-marin argentin San Juan localisé dans l’Atlantique, un an après sa disparition

AFP – Après un an de recherches, l’épave du sous-marin argentin San Juan, disparu avec ses 44 membres d’équipage lors d’une mission dans l’Atlantique sud le 15 novembre 2017, a été découverte au fond de l’océan. Les autorités ont font état de la localisation, samedi à 00H30 (03H00 GMT), d’un batiment de 60 mètres de long gisant au fond de l’Atlantique, à enviro 400 km des côtes de la Patagonie. Samedi matin, des images de sonar de la zone montraient la silhouette floue du San Juan.

Après un an de recherches, l’épave du sous-marin argentin San Juan, disparu avec ses 44 membres d’équipage lors d’une mission dans l’Atlantique sud le 15 novembre 2017, a été découverte au fond de l’océan.

« Le ministère de la Défense et la Marine argentine annoncent que l’investigation du point numéro 24 par (le navire mandaté pour les recherches) Ocean Infinity, réalisée par un mini sous-marin à 800 mètres de profondeur, a permis la localisation » de l’ARA San Juan, selon l’annonce publiée sur Twitter.

Les autorités ont font état de la localisation, samedi à 00H30 (03H00 GMT), d’un batiment de 60 mètres de long gisant au fond de l’Atlantique, à enviro 400 km des côtes de la Patagonie. Samedi matin, des images de sonar de la zone montraient la silhouette floue du San Juan.

A l’Hôtel Tierra Del Fuego de Mar del Plata, non loin de la base navale qui était le port d’attache du San Juan, les familles des victimes attendaient que des officiers leur présentent des images du submersible.

« Nous sommes émus par cette nouvelle », a déclaré Jorge Villreal, le père d’un des 44 membres d’équipage.

Depuis septembre, les recherches étaient menées par Ocean Infinity, une société privée américaine, qui devait les interrompre jusqu’au mois de février.

« Le bateau d’Ocean Infinity a décidé de faire une nouvelle recherche et grâce à Dieu, il est arrivé à trouver la zone » où le submersible a sombré, a déclaré à la chaîne de télévision argentine Todo Noticias le porte-parole de la Marine, Rodolfo Ramallo.

– « J’avais encore espoir » –

Fin 2017 et début 2018, des bâtiments d’une dizaine de pays avaient tenté de localiser le sous-marin, puis la Marine avait poursuivi les recherches avec de faibles moyens.

« Maintenant, c’est un autre chapitre qui s’ouvre. A partir de l’analyse de l’état dans lequel se trouve le sous-marin, nous verrons comment nous procédons », a poursuivi le porte-parole.

C’est un robot sous-marin équipé d’une caméra qui a capté des images du sous-marin, à environ 400 km des côtes de la Patagonie.

Avant d’annoncer officiellement la nouvelle, les autorités argentines ont prévenu les familles des 44 marins qui ont péri à bord de l’ARA San Juan.

« J’avais encore un espoir qu’ils soient vivants », a confié Luis Niz, père d’un des sous-mariniers, la gorge serrée.


Yolanda Mendiola est la mère d’un autre membre d’équipage, Leandro Cisneros, 28 ans. « Ils nous disent que nos jeunes sont à l’intérieur », dit-elle. « Nous sommes tous détruits ».

– Implosion –

« Remonter le sous-marin à la surface, ce n’est pas impossible, mais c’est une opération très complexe, et donc très coûteuse », a dit à l’AFP un officier de la Marine qui a requis l’anonymat.

Un sous-marin comme le San Juan ne pouvait pas descendre en dessous de 300 mètres, pour une question de résistance des matériaux. « Quelle que soit la cause, précise-t-il, le sous-marin a implosé à 600 mètres ».

Ocean Infinity avait dépêché dans l’Atlantique sud le navire Seabed Constructor, équipé de la technologie la plus sophistiquée, dont des caméras sous-marines capables de filmer les fonds marins jusqu’à 6.000 mètres de profondeur.

La société américaine avait conclu un accord avec l’Etat argentin prévoyant qu’elle toucherait 7,5 millions de dollars si elle localisait le San Juan, dont la disparition a profondément ému l’Argentine.

Ocean Infinity est également engagé dans la recherche des débris du vol MH370 de la Malaysia Airlines, qui a disparu en mars 2014 en effectuant la liaison Kuala Lumpur-Pékin.

La détection d’une explosion sous-marine dans la zone d’opération du submersible accrédite la thèse d’une explosion à bord, probablement des batteries qui propulsaient le sous-marin.

Avant la rupture des communications, le commandant du submersible avait signalé un problème au niveau des batteries, une avarie qui, selon lui, n’était pas un obstacle à la poursuite de la navigation vers sa base de Mar del Plata, un port de l’Atlantique à 400 km de Buenos Aires.

Une entrée d’eau par une valve défectueuse du « snorkel », la prise d’air du système de ventilation lors des montées à la surface, est l’hypothèse privilégiée par les experts.

« C’est un métier à haut risque, souligne un ancien commandant du San Juan, Carlos Zavalla. Je suis convaincu qu’il n’ont pas souffert, tout s’est passé d’un manière très rapide, instantanée ».

« Nous voulons savoir ce qui s’est passé », insiste Mme Mendiola, appelant à punir tous les responsables de la catastrophe.

« Pouvez-vous imaginer? Il y avait 44 garçons, en vie en montant à bord ».