La Syrie traverse un tournant historique avec la chute du régime de Bachar al-Assad. Cette évolution politique marque le début d’une nouvelle ère pour le pays, qui aspire à la stabilité et à la réconciliation nationale. Le premier vendredi suivant cet événement a été marqué par des célébrations à travers la capitale, Damas, et d’autres villes du pays.
Des célébrations pacifiques à travers le pays
Le commandant en chef de la nouvelle administration syrienne, Ahmad Char’a, a appelé les citoyens à descendre dans les rues pour fêter la victoire de la révolution de manière pacifique. Les résidents de Damas et des principales villes syriennes ont répondu à cet appel en envahissant les places publiques, exprimant leur joie à travers des chants, des danses et des manifestations de liesse collective.
Char’a a insisté sur la nécessité d’éviter les tirs en l’air, un phénomène fréquent dans les célébrations de ce type au Moyen-Orient, afin de ne pas effrayer les civils et de préserver la sécurité publique. Ce message a été largement relayé par les médias locaux et les plateformes de réseaux sociaux, encourageant les fêtes pacifiques.
Dispositif de sécurité renforcé pour les festivités
L’administration militaire syrienne a mis en place un déploiement massif des forces de sécurité dans les zones de célébration afin de garantir la sécurité des participants. Les agents de l’Unité de sécurité générale ont été chargés de prévenir tout acte de violence ou d’entrave au bon déroulement des festivités.
Les précautions incluent des fouilles aléatoires des passants et des véhicules entrant dans les zones sensibles. Cette mesure préventive vise à empêcher tout sabotage ou tentative d’attaque par des éléments opposés au nouveau régime. Les familles syriennes se sont senties rassurées par la présence visible des forces de l’ordre, ce qui a permis à un plus grand nombre de personnes de participer aux célébrations.
Promesse de réconciliation et justice transitoire
Le Premier ministre du gouvernement de transition, Mohammed al-Bachir, a promis de respecter les droits de toutes les communautés et de garantir la sécurité de chaque citoyen, quelle que soit son appartenance religieuse ou ethnique. Cette déclaration vise à apaiser les tensions communautaires et à favoriser la réconciliation nationale.
En parallèle, le commandant Ahmad Char’a a adopté une position ferme sur la responsabilité des personnes impliquées dans les crimes de torture et d’assassinat d’opposants politiques dans les prisons syriennes. Il a déclaré qu’aucune amnistie ne serait accordée à ceux qui ont participé à ces actes, marquant une rupture nette avec la politique d’impunité précédemment en vigueur sous le régime d’Assad.
Israël reste au Mont Hermon
La chute du régime d’Assad a suscité des réactions internationales, notamment en Israël. Le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, ordonne à l’armée de renforcer sa présence au sommet du mont Hermon (Jabal al-Cheikh), une position stratégique de première importance dans le sud de la Syrie.
Katz a souligné la nécessité de maintenir la supériorité d’Israël dans la région, justifiant cette décision par le contexte de l’instabilité syrienne. Cette initiative montre la volonté d’Israël d’occuper illégament le Golan et de surveiller de près l’évolution politique à Damas.
La chute du régime de Bachar al-Assad marque une page nouvelle pour la Syrie. Les manifestations de joie populaire et les promesses de justice révèlent l’espoir d’un renouveau politique et social. Cependant, les défis restent immenses, notamment sur la question de la réconciliation nationale et de la justice transitionnelle. Le nouveau pouvoir, dirigé par Ahmad Char’a et Mohammed al-Bachir, devra faire preuve de fermeté et d’écoute pour réussir cette transition historique.
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