Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a provoqué une vague de condamnations internationales après avoir pénétré dans la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem-Est occupée, lors du premier jour du Hanouka (fête des Lumières juive). Cet acte, vu comme une provocation flagrante, a été accompagné par un important déploiement sécuritaire et suscite de sérieuses inquiétudes quant à l’escalade des tensions dans la région.
Une incursion controversée sous haute sécurité
Dès les premières heures de l’incursion, des unités spéciales de la police israélienne ont été déployées pour sécuriser les lieux. Itamar Ben-Gvir, connu pour ses positions d’extrême droite, a déclaré dans un communiqué avoir « monté sur le mont du Temple », une référence juive à la mosquée Al-Aqsa, pour prier en faveur de « la sécurité des soldats, du retour des otages et d’une victoire totale dans la guerre ».
L’acte de Ben-Gvir, leader du parti ultranationaliste Force Juive, s’inscrit dans une série d’initiatives visant à encourager les colons israéliens à pénétrer dans la mosquée Al-Aqsa et à y pratiquer des rites religieux. Cette démarche alimente les accusations de tentatives de modification du statu quo historique en vigueur sur ce site sacré pour les musulmans.
Réactions palestiniennes et internationales
La résistance palestinienne, notamment le mouvement Hamas, a fermement condamné cet acte. « L’incursion du ministre terroriste Ben-Gvir dans les esplanades de la mosquée Al-Aqsa constitue une violation grave et reflète l’escalade des mesures extrêmes de ce gouvernement d’occupation », a déclaré un porte-parole du Hamas.
De son côté, la préfecture de Jérusalem a publié un communiqué avertissant des dangers de l’escalade en cours, notamment durant les festivités du Hanouka. « Ces incursions, menées par des figures extrémistes du gouvernement israélien, sont une provocation délibérée pour les Palestiniens et les musulmans à travers le monde », peut-on lire dans le texte. La préfecture a également appelé la communauté internationale et les nations arabes et musulmanes à agir immédiatement pour faire pression sur Israël et mettre fin à ces violations.
Déclarations du gouvernement israélien
Face aux critiques, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a publié une déclaration assurant que « le statu quo juridique sur le mont du Temple n’a pas changé ». Cependant, cette affirmation est contredite par les actions répétées des colons et des responsables israéliens qui multiplient les incursions dans la mosquée Al-Aqsa, attisant les tensions avec les fidèles musulmans et les habitants de Jérusalem.
Une tentative de judaïsation de Jérusalem-Est
Les Palestiniens accusent Israël de multiplier les efforts pour judaïser Jérusalem-Est, en particulier le site sacré de la mosquée Al-Aqsa. Les restrictions imposées aux Palestiniens pour accéder au site, parallèlement aux incursions des colons, sont perçues comme des tentatives systématiques de modifier l’identité arabe et islamique de la ville.
Le contexte des fêtes de Hanouka
Les célébrations du Hanouka, qui se déroulent du 25 décembre au 2 janvier, sont souvent marquées par des tensions accrues autour de la mosquée Al-Aqsa. Les groupes ultranationalistes juifs profitent de cette période pour organiser des incursions et exiger l’autorisation d’y réaliser des rituels religieux. Dans le même temps, les autorités israéliennes renforcent les restrictions sur l’accès des Palestiniens au site.
Un appel urgent à l’action
Face à cette situation explosive, la préfecture de Jérusalem a souligné dans son communiqué que le silence international face à ces violations équivaut à une « approbation implicite » des agressions israéliennes. Les appels à une mobilisation des instances internationales, des Nations unies et des pays musulmans se multiplient, mais la question reste de savoir si ces efforts seront suffisants pour empêcher une nouvelle escalade.
Une provocation dangereuse
L’incursion de Itamar Ben-Gvir dans la mosquée Al-Aqsa représente un défi direct au statu quo fragile qui régit l’accès à ce site sacré. Cet acte, loin d’être anodin, pourrait accentuer les tensions et déclencher de nouvelles vagues de violence, exacerbant encore davantage le conflit israélo-palestinien. La communauté internationale est désormais face à une responsabilité cruciale pour intervenir et éviter une escalade aux conséquences dramatiques.
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