Gaza – Israël : 95 morts palestiniens, 3 soldats israéliens tués, espoir fragile de trêve

Depuis 647 jours, la bande de Gaza endure une guerre implacable. Les bombardements israéliens se poursuivent, intensifiant la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne. Tandis que les pertes humaines s’alourdissent, des signes timides de reprise des négociations émergent.

Un nouveau bilan tragique dans la bande de Gaza

Les hôpitaux de Gaza ont confirmé la mort de 95 Palestiniens depuis l’aube du dimanche 13 juillet. Plus de la moitié des victimes, soit 52 personnes, ont été tuées à Gaza-ville, cible principale des récentes frappes israéliennes. Les frappes, décrites comme d’une intensité rare, ont visé plusieurs secteurs résidentiels, laissant des dizaines de blessés et d’habitations détruites.

Pertes dans les rangs israéliens et affrontements à la frontière

Côté israélien, trois soldats ont été tués et un autre grièvement blessé à l’est de Gaza. Selon les médias hébreux, ces pertes sont survenues lors d’un « événement sécuritaire complexe » au cours duquel des combats rapprochés ont opposé Tsahal à des membres de la résistance palestinienne. Des sources proches du dossier évoquent une tentative de capture d’un soldat israélien par des combattants palestiniens, ce qui aurait intensifié les affrontements dans cette zone sensible.

Malnutrition infantile : l’urgence sanitaire s’aggrave

L’UNICEF a tiré la sonnette d’alarme. Selon l’organisation onusienne, plus de 5800 enfants ont été diagnostiqués avec des formes graves de malnutrition au cours du seul mois de juin. Ces chiffres révèlent une détérioration rapide des conditions sanitaires, aggravée par l’effondrement du système de santé et le blocus persistant.

L’UNRWA signale une augmentation des cas depuis mars

La situation est également préoccupante selon l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Depuis mars, la fermeture des accès et le contrôle renforcé du territoire par Israël ont conduit à une explosion des cas de malnutrition dans les cliniques de l’agence. Les médicaments, la nourriture et l’eau potable manquent cruellement, et les structures médicales ne peuvent plus répondre aux besoins des populations.

Des négociations de cessez-le-feu relancées avec prudence

Malgré la poursuite des hostilités, le climat diplomatique laisse entrevoir une lueur d’espoir. L’émissaire américain, Steve Witkoff, a fait savoir qu’il était « optimiste » quant à l’avancée des discussions en vue d’un cessez-le-feu à Gaza. Ces pourparlers sont menés en coulisses avec l’implication de plusieurs médiateurs régionaux et internationaux.

Hamas et Jihad islamique discutent des réponses israéliennes

Selon un communiqué publié par le Hamas, un échange stratégique a eu lieu avec les représentants du Jihad islamique. Les deux factions ont évalué les dernières réponses d’Israël aux propositions formulées par les médiateurs. Leurs discussions ont porté sur les conditions d’un cessez-le-feu durable, la levée du blocus, et les garanties de sécurité pour la population civile.

Israël envisage de nouvelles cartes de retrait

La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté que l’État hébreu pourrait proposer de nouvelles cartes concernant un éventuel retrait partiel de ses troupes de Gaza. Le corridor stratégique de Morag, au sud de l’enclave, serait inclus dans ces plans. Cette initiative, si elle se confirme, marquerait une évolution dans la position israélienne vis-à-vis du contrôle militaire sur Gaza.

En Cisjordanie, la répression et la colonisation se poursuivent

Pendant ce temps, en Cisjordanie occupée, les opérations militaires israéliennes se multiplient. Plusieurs villes et villages ont été pris pour cibles par les forces d’occupation, dans le cadre d’une campagne de répression qui coïncide avec une recrudescence des actes de colonisation. Des colons, souvent armés et escortés par l’armée, s’en prennent aux habitations et aux terres agricoles palestiniennes, exacerbant les tensions.

La situation à Gaza et en Cisjordanie reste explosive. Entre massacres répétés, famine croissante et négociations incertaines, les perspectives demeurent suspendues à la volonté politique des acteurs impliqués.