La situation humanitaire dans la bande de Gaza atteint des niveaux critiques. Le blocus israélien et les attaques ciblées compliquent l’acheminement de l’aide humanitaire, plongeant la population dans une crise alimentaire sans précédent.
Un accès humanitaire sous contrôle strict
L’ONU a confirmé que les restrictions imposées par Israël à l’entrée des aides humanitaires dans Gaza persistent, rendant l’accès aux vivres et aux ressources essentielles presque impossible. Stéphanie Tremblay, porte-parole adjointe des Nations Unies, a déclaré lundi soir que les agences onusiennes déploient tous les efforts possibles pour acheminer l’aide malgré les obstacles. Une rare percée a permis à un convoi humanitaire d’accéder au nord de Gaza le 20 décembre, mais de telles initiatives restent exceptionnelles.
Selon Tom Fletcher, sous-secrétaire général des Nations Unies pour les affaires humanitaires, Gaza est actuellement « l’endroit le plus dangereux pour fournir une aide humanitaire ». Plus de 100 demandes d’accès pour les travailleurs humanitaires ont été refusées récemment, renforçant le risque de famine dans le nord du territoire, tandis que le sud, surpeuplé, s’enlise dans des conditions de vie insupportables.
Convois d’aide ciblés et pillés
Les rares aides qui parviennent à Gaza sont souvent prises pour cibles. Une attaque israélienne a récemment visé une camionnette d’escorte sécuritaire accompagnant un camion transportant de la farine. La frappe a tué quatre gardes, laissant le convoi vulnérable à des pillages. Selon des témoins, des sacs de farine ensanglantés ont été emportés par des habitants désespérés.
Les organisations humanitaires dénoncent ces attaques, Israël affirmant souvent que les gardes des convois sont affiliés au Hamas. Pour les autorités de Gaza, cela s’inscrit dans une stratégie d’occupation qui utilise la privation comme arme de guerre.
Des infrastructures détruites et un hiver sans ressources
En plus du blocus, les bombardements israéliens continuent de détruire les infrastructures vitales de Gaza. Les routes, les réseaux d’eau, et même les entrepôts de vivres sont régulièrement ciblés, aggravant l’insécurité alimentaire. L’ONU avertit que l’arrivée de l’hiver exacerbe les besoins humanitaires, notamment en termes de nourriture, de couvertures et de carburant.
Par ailleurs, l’UNRWA (Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens) a suspendu ses livraisons d’aide via le principal point de passage en raison de la menace de groupes armés. L’agence pointe la destruction du système juridique à Gaza comme un facteur aggravant, résultat des politiques israéliennes.
Un appel urgent à la communauté internationale
Les Nations Unies et leurs partenaires humanitaires appellent la communauté internationale à intervenir de manière décisive. Ils exigent la protection des civils, la levée du blocus, et un accès sûr pour les convois humanitaires. Tom Fletcher a souligné l’importance de rompre le cycle de la violence, insistant sur la nécessité de faire respecter le droit international humanitaire.
Alors que Gaza sombre dans une crise sans précédent, les scènes de famine, les pillages et les destructions rappellent l’urgence d’une action concertée pour répondre aux besoins vitaux des deux millions d’habitants piégés par le conflit.
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