20/04/2024

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Suicide en détention d’un espion présumé des Emirats dans une prison turque

erdo

ISTANBUL (Reuters) – Un des deux suspects arrêtés il y a deux semaines en Turquie pour espionnage présumé au profit des Emirats arabes unis s’est suicidé en détention, a confirmé lundi le bureau du procureur d’Istanbul.

L’homme, identifié sous le nom de Zaki Y. M. Hassan, s’est pendu dans sa cellule dans la prison de Silivri, à l’ouest d’Istanbul, a-t-on précisé de même source, confirmant une information révélée par le site d’information Haberturk. Les gardiens l’ont découvert dimanche matin.

Une enquête a été ouverte et une autopsie a été pratiquée par les services médicaux-légaux.

Hassan était l’un des deux suspects arrêtés le 15 avril à Istanbul pour espionnage présumé et inculpé quatre jours plus tard. Selon un haut responsable turc, contacté alors par Reuters, les deux hommes ont avoué avoir espionné des ressortissants arabes pour le compte des Emirats arabes unis.

Les services turcs, ajoutait ce responsable, tentent de déterminer s’il existe un lien avec l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi le 2 octobre dernier à l’intérieur du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.

Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès des autorités émiraties.

La Turquie n’a pas divulgué la nationalité de ces deux hommes. Mais selon le service en langue arabe de la radiotélévision publique turque TRT, il s’agit de Palestiniens.

Hassan, ajoute la TRT, était un ancien officier et ex-responsable du renseignement âgé de 55 ans.

Interviewé par la chaîne à capitaux saoudiens Al Arabia, un homme se présentant comme son fils affirme que son père était parti en Turquie pour tenter d’y trouver du travail. Sa famille, ajoute-t-il, avait perdu tout contact avec lui le 7 avril.

« Nous avons été surpris de découvrir subitement qu’il avait été arrêté sous de fausses accusations », poursuit-il, avant de réclamer que le corps de son père soit rapatrié et d’appeler le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et les puissances mondiales à enquêter sur les circonstances du décès de son père.

Les relations entre la Turquie et les Emirats, proches alliés de l’Arabie saoudite, se sont détériorées depuis 2017, quand les pétromonarchies du Golfe ont lancé un blocus contre leur voisin qatari, soutenu par Ankara.

L’Arabie et les Emirats considèrent en outre que le parti de la Justice et du Développement (AKP) du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui trouve son origine dans l’islam politique, soutient des groupes comme les Frères musulmans.