LONDRES (Reuters) – Le Royaume-Uni a fait état dimanche de 1.715 nouvelles contaminations confirmées par le Covid-19, la maladie provoquée par le nouveau coronavirus, soit le bilan quotidien le plus lourd depuis le 4 juin.
Le ministre britannique des Finances Rishi Sunak envisage des hausses d’impôts massives afin de combler les trous dans les finances publiques provoqués par l’épidémie de coronavirus, rapportent deux quotidiens.
De telles hausses proposées par les services du Trésor permettraient de récolter entre 20 et 30 milliards de livres sterling (entre 22,4 et 33 milliards d’euros) et certaines d’entre elles pourraient être mises en place dans le cadre du prochain budget prévu en novembre, selon le Sunday Telegraph et le Sunday Times.
La dette publique du Royaume-Uni a dépassé 2.000 milliards de livres, alimentée par les mesures d’urgence décidées par le ministre des Finances, notamment les aides au maintien de l’emploi, des réductions d’impôts pour les particuliers et les entreprises ainsi que des subventions pour faire revenir la population dans les restaurants.
Rishi Sunak avait déjà dit que certains impôts devraient augmenter à moyen terme. Mais il fait face à des pressions pour continuer à soutenir les entreprises lorsque le dispositif de chômage partiel, dans le cadre duquel l’Etat prend à sa charge 80% des salaires, prendra fin en octobre.
Les augmentations d’impôts envisagées vont d’une forte hausse de l’impôt sur les sociétés – aujourd’hui nettement inférieur à la moyenne internationale – à une réduction des mesures d’incitation à des retraites complémentaires et à une hausse de la taxation sur les plus-values.
Selon le Sunday Times, une diminution de l’aide internationale est également soupesée. Le gouvernement envisage également de lever un gel sur une taxe sur le carburant ainsi qu’une taxation sur le commerce en ligne.
Le journal ajoute que l’impôt sur les sociétés pourrait passer de 19 à 24% ce qui permettrait de dégager 12 milliards de livres l’an prochain, puis 17 milliards à l’horizon 2023-2024.
Un porte-parole du Trésor n’a pas souhaité faire de commentaire.
“Le véritable objectif est de réduire l’impact économique du Covid … Plus nous pourrons limiter cet impact, plus nous aurons de flexibilité quant au budget”, a déclaré Stephen Barclay, secrétaire en chef du Trésor, sur Times Radio.
L’économie britannique a enregistré une contraction record de 20% au deuxième trimestre, la plus importante parmi les grandes économies. Si elle montre des signes de rebond, un bond du chômage est redouté avec la fin des aides au chômage partiel.
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