Selon un rapport de Bloomberg, un proche du Kremlin aurait confirmé qu’aucun plan concret n’était en place pour sauver le président syrien Bachar al-Assad, alors que l’opposition armée continue de réaliser des avancées significatives sur le terrain.
Le même interlocuteur a indiqué que la Russie ne prévoit aucune intervention majeure tant que l’armée syrienne « continue d’abandonner ses positions », mettant en lumière une situation critique pour le régime de Damas.
Evacuation des ressortissants russes : un signal d’alerte
Face à la détérioration rapide de la situation en Syrie, l’ambassade russe à Damas a demandé à ses ressortissants de quitter le pays. Dans un communiqué, elle a précisé que son activité diplomatique se poursuivra normalement, mais cette recommandation reflète l’inquiétude croissante à Moscou concernant la sécurité de ses citoyens.
Lavrov et la « complexité » de la situation syrienne
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a reconnu la difficulté de stabiliser la Syrie, qualifiant les événements de « jeu complexe » impliquant de nombreux acteurs régionaux et internationaux.
Lavrov a également annoncé avoir discuté de la situation avec ses homologues turc et iranien. Ils envisagent une rencontre cette semaine, probablement à Doha, pour coordonner leurs actions. Cette réunion intervient dans le cadre des discussions trilatérales entre Ankara, Moscou, et Téhéran, initiées par le processus d’Astana.
Effondrement du régime : l’opposition gagne du terrain
Depuis le 27 novembre, les forces de l’opposition armée ont lancé une offensive massive contre les positions du régime syrien. En seulement quelques jours, elles ont pris le contrôle de la ville d’Alep, de la province d’Idleb, et plus récemment, de la ville stratégique de Hama.
Le vendredi, les forces de l’opposition ont poursuivi leur avancée en capturant les villes de Rastan et Talbissé dans le gouvernorat de Homs, marquant une nouvelle étape dans leur objectif déclaré : renverser Bachar al-Assad.
Des divergences parmi les alliés d’Assad
Alors que la Turquie soutient activement l’opposition syrienne, la Russie et l’Iran restent les principaux alliés de Bachar al-Assad. Cependant, des analystes estiment que Moscou et Téhéran exercent une pression croissante sur le régime pour qu’il s’engage dans des réformes ou des compromis, notamment dans le cadre de discussions internationales.
Un tournant dans le conflit syrien
Les récents développements sur le terrain, combinés à l’absence de stratégie claire de la Russie pour soutenir son allié, signalent un possible tournant dans le conflit syrien. La perte de soutien matériel et logistique du Kremlin pourrait accélérer l’effondrement du régime, ouvrant la voie à une reconfiguration majeure des rapports de force dans la région.
L’impuissance apparente de la Russie à intervenir en faveur de Bachar al-Assad met en lumière les limites de son engagement en Syrie. Alors que l’opposition armée progresse rapidement et que les alliances internationales se redéfinissent, l’avenir du régime semble plus incertain que jamais. La réunion prévue à Doha entre Moscou, Ankara, et Téhéran pourrait s’avérer cruciale pour déterminer la suite du conflit.
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