21/11/2024

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L’Éthiopie commence à produire de l’électricité à partir du barrage du Nil

carte nil

Un barrage éthiopien controversé sur le Nil bleu a commencé à produire de l’électricité pour la première fois dimanche, selon la télévision d’État. Le barrage de 4,2 milliards de dollars (3,8 milliards de livres sterling), situé dans la région occidentale de Benishangul-Gumuz, est une source de discorde entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan depuis le début de sa construction en 2011.

Le Soudan et l’Egypte craignent que le projet ne réduise leur part des eaux du Nil.

L’Éthiopie insiste sur le fait que le barrage est la clé de son développement.

Le soi-disant Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd) est le plus grand projet hydroélectrique d’Afrique à ce jour.

Le Gerd devrait générer plus de 5 000 mégawatts d’électricité, doublant la production d’électricité du pays lorsqu’il sera entièrement achevé.

Il est actuellement achevé à 83,9%, a annoncé dimanche la chaîne publique ETV News.

Le gouvernement éthiopien insiste sur le fait qu’il transformera l’économie nationale, qui a été gravement endommagée par la sécheresse et la guerre, lorsqu’elle sera pleinement opérationnelle.

Lors d’une cérémonie d’ouverture télévisée dimanche, M. Abiy a visité la centrale électrique du barrage et a appuyé sur un certain nombre de boutons qui ont lancé la production, selon des responsables.

“C’est une bonne nouvelle pour notre continent et les pays en aval avec lesquels nous aspirons à travailler ensemble”, a écrit M. Abiy sur Twitter.

Mais la construction du barrage a conduit à la discorde avec l’Egypte et le Soudan.

L’Éthiopie a détourné l’eau du Nil pour remplir un vaste réservoir derrière le barrage.

L’Égypte, qui se trouve en aval et dépend presque entièrement du Nil pour son irrigation et son eau potable, craint que cela n’affecte les niveaux d’eau qui affluent dans le pays.

Il veut donc une garantie d’un certain volume d’eau entrant en Egypte.

Mais l’Éthiopie hésite à être liée à un certain chiffre de la quantité d’eau à libérer car sa priorité est de s’assurer qu’il y a suffisamment d’eau pour faire fonctionner la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique.

Le Soudan s’inquiète également de la façon dont le barrage affectera ses niveaux d’eau.

L’année dernière, le Soudan a été pris par surprise lorsque l’Éthiopie a décidé de fermer trois des quatre points de dérivation de l’eau.

Cela a entraîné une baisse des niveaux d’eau en aval, ce qui a perturbé les stations de pompage du Soudan pour l’irrigation et l’approvisionnement en eau municipale.

Les deux pays se disputent un accord avec l’Éthiopie sur le remplissage et l’exploitation du barrage, mais les négociations n’ont pas avancé.