28/03/2024

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Les USA sanctionnent Cuba suite à la répression des manifestants

USA

WASHINGTON (Reuters) – Les Etats-Unis ont imposé jeudi des sanctions contre un ministre cubain chargé de la sécurité et une unité spéciale du ministère cubain de l’Intérieur pour leurs violations présumées aux droits de l’homme lors de la répression des manifestations anti-gouvernementales sur l’île plus tôt ce mois-ci.

Il s’agit des premières mesures concrètes décidées par l’administration du président démocrate Joe Biden pour faire pression sur le gouvernement communiste à La Havane, sur fond d’appels d’élus américains et de la communauté cubaine aux Etats-Unis pour que Washington affiche davantage de soutien au plus important mouvement de contestation aperçu à Cuba depuis plusieurs décennies.

La vitesse avec laquelle l’administration Biden a mis sur pied ces nouvelles sanctions constitue une indication supplémentaire de la volonté du locataire de la Maison blanche de ne pas adoucir dans l’immédiat la ligne adoptée par Washington à l’égard de Cuba, après que l’ancien président républicain, Donald Trump, est revenu sur la politique de détente engagée par le démocrate Barack Obama avec La Havane.

« C’est seulement le début », a prévenu Joe Biden, dénonçant « les arrestations massives et les procès factices » sur l’île.

« Les Etats-Unis vont continuer de sanctionner les individus responsables de l’oppression du peuple cubain », a-t-il ajouté dans un communiqué.

Via Twitter, le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a décrit les sanctions américaines comme « infondées et diffamatoires », exhortant les Etats-Unis à faire preuve de la même attitude vis-à-vis de « la répression quotidienne et la brutalité politique » sur le territoire américain.

Le département américain du Trésor a fait savoir que les sanctions visaient une unité complète de forces de sécurité du ministère cubain de l’Intérieur, ainsi que le général Alvaro Lopez Miera, ministre des Forces armées révolutionnaires que Washington décrit comme le chef d’une entité dont les membres ont perpétré de « graves violations des droits de l’homme ».

Des milliers de Cubains ont manifesté contre la situation économique et sanitaire sur l’île, certains appelant à la fin du communisme. Plusieurs centaines d’activistes ont été arrêtés.