19/04/2024

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Le pouvoie Egyptien libère le journaliste d’Al Jazeera après quatre ans de détention

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LE CAIRE (Reuters) – Les autorités égyptiennes ont relâché samedi un journaliste de la chaîne de télévision du Qatar, Al Jazeera, après une détention de plus de quatre ans, selon son frère et son avocat, qui se sont confiés à Reuters.

Mahmoud Hussein, un égyptien arrêté en 2016 alors qu’il arrivait au Caire depuis Doha, au Qatar, pour des vacances, est accusé de diffuser de fausses informations, d’avoir rejoint un groupe illégal et de recevoir des fonds étrangers.

Il a été relâché, après que l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont accepté en janvier de reformer des liens diplomatiques, commerciaux et touristiques avec le Qatar, lequel avait été sanctionné en 2017 pour son soutien présumé à des organisations terroristes, une allégation que ce dernier dément.

Un tribunal du Caire a ordonné la libération de Mahmoud Hussein tout en maintenant des « mesures de précaution », ont dit à Reuters son frère, Nageh Hussein et son avocat Taher Abou al-Nasr.

Taher Abou al-Nasr a précisé que le procureur n’allait pas faire appel, comme il avait pu le faire dans une décision similaire en 2019.

Il n’était pas possible de savoir à quelles conditions était soumise sa libération, mais Nageh Hussein a dit que son frère allait peut-être devoir passer plusieurs heures par semaine dans un commissariat de police.

La chaîne Al Jazeera s’est félicitée de cette nouvelle.

« Aucun journaliste ne devrait vivre ce qu’a vécu Mahmoud Hussein dans les quatre dernières années, alors qu’il ne faisait qu’effectuer son travail », a déclaré la chaîne de TV dans un communiqué.

L’Egypte a relâché trois journalistes d’Al Jazeera en 2015, après plus d’un an en détention dans l’attente d’un procès. Il s’agissant d’un ressortissant australien, un canadien-égyptien, et un égyptien.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a accusé l’Egypte d’emprisonner les journalistes pour museler toute forme de dissidence. Selon le CPJ, 27 journalistes étaient encore en prison fin 2020.

Les autorités égyptiennes ont déclaré que des actions légales avaient été prises uniquement contre ceux qui ne respectaient pas la loi.