29/03/2024

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Justice : Trois grand-responsables de l’ère Bouteflika acquittés en appel

Hirak

ALGER (Reuters) – Une cour d’appel militaire algérienne a acquitté samedi deux anciens responsables du renseignement et le frère de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, condamnés en 2019 à des peines de prison pour « complot » contre l’Etat, a-t-on appris dans leur entourage.

Les trois hommes avaient écopé en septembre 2019 de peines de 15 ans de réclusion criminelle.

Mohamed Mediène, considéré pendant des décennies comme tout-puissant dans l’appareil de sécurité algérien et connu de ses concitoyens sous le surnom de Toufik, a été libéré peu après l’annonce de son acquittement.

« La justice militaire a rejeté la théorie du complot contre Toufik. C’est une bonne chose », a déclaré l’un de ses proches.

Son successeur Bachir Tartag, considéré comme moins influent, et Saïd Bouteflika, frère cadet et conseiller considéré comme le « régent » de fait du pays après l’accident vasculaire cérébral qui avait considérablement affaibli le chef de l’Etat en 2013, restent quant à eux en prison en attendant leur procès civil pour corruption, ont précisé plusieurs sources.

La condamnation des trois hommes avait constitué l’un des moments marquants du mouvement de contestation populaire « Hirak », à l’origine de des manifestations de masse début 2019 et qui avait conduit l’armée à pousser Abdelaziz Bouteflika à la démission en avril de la même année, après 20 ans à la tête du pays.

Le mouvement Hirak, dont les manifestations ont cessé en mars, n’est toutefois pas parvenu à ses principaux objectifs, qui incluaient l’éviction de l’élite politique du pouvoir, celle de l’armée de la vie politique et la lutte contre une corruption endémique.

Le président actuel, Abdelmadjid Tebboune, élu en décembre 2019 à l’issue d’un scrutin marqué par une abstention massive, avait salué dans un premier temps le mouvement Hirak, disant y voir un acte de renouveau national, et il ensuite a lancé des réformes constitutionnelles jugées largement insuffisantes par de nombreux opposants et partisans du mouvement.