Gaza sous le feu : un 35ᵉ jour d’agression marqué par une escalade meurtrière et des tensions politiques
Alors que l’agression israélienne contre la bande de Gaza entre dans son 35ᵉ jour depuis sa reprise, les scènes de guerre, de désolation et de chaos se multiplient. Sur le terrain, les combats s’intensifient tandis que la situation humanitaire continue de se détériorer à un rythme alarmant.
Une embuscade spectaculaire des Brigades al-Qassam
Les Brigades al-Qassam, bras armé du Hamas, ont diffusé ce lundi des images d’une opération nommée « Kassr as-Sayf » (Briser l’épée). Cette embuscade a été menée à l’est de Beit Hanoun, dans le nord de Gaza. Les images montrent des combattants s’approchant d’un véhicule militaire israélien à bout portant avant de le frapper avec une roquette antichar, provoquant son renversement avec les soldats à l’intérieur.
Selon le communiqué publié par les Brigades al-Qassam, la cible était un véhicule de commandement appartenant à une unité de collecte de renseignements de l’armée israélienne. Lorsque des renforts israéliens sont arrivés pour secourir l’équipage, ils ont été à leur tour pris pour cible avec une charge explosive, causant plusieurs morts et blessés. La presse israélienne a confirmé que deux soldates avaient eu les jambes amputées à la suite de l’opération.
Déclarations controversées et fracture au sein de l’appareil israélien
Sur le plan politique israélien, les tensions internes éclatent au grand jour. Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a provoqué un tollé en déclarant que le retour des otages détenus à Gaza « n’est pas une priorité absolue ». Ces propos ont suscité la colère des familles des captifs, qui les ont qualifiés de « honteux et indignes d’un responsable politique ».
De son côté, le chef du Shin Bet (service de sécurité intérieure), Ronen Bar, a affirmé que son éviction récente était liée à des « considérations personnelles » du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Le bureau de ce dernier a riposté immédiatement en qualifiant ces accusations de « mensonges purs », révélant des fissures profondes au sein de la direction sécuritaire israélienne.
Cisjordanie : violence persistante à Jénine et à Nour Shams
Pendant ce temps, la résistance se poursuit en Cisjordanie, notamment à Jénine, où les Brigades al-Qods (branche armée du Jihad islamique) ont annoncé avoir attaqué des soldats israéliens avec des engins explosifs.
Dans le camp de Nour Shams, encerclé par les forces israéliennes depuis plus de 70 jours, l’armée a mené une nouvelle incursion ce matin, forçant au moins dix familles palestiniennes à quitter leurs maisons, dans une nouvelle vague d’expulsions.
Bilan humain de plus en plus lourd
Sur le plan humanitaire, les sources médicales palestiniennes font état de 18 civils tués depuis l’aube ce lundi. Le bilan de la journée est rapidement monté à 29 martyrs, avec de nombreux blessés. Les bombardements israéliens se poursuivent sur plusieurs quartiers de Gaza, provoquant des destructions massives.
La presse israélienne a signalé un « incident sécuritaire grave » dans le sud de la bande de Gaza, sans en révéler les détails, tout en confirmant le transfert de soldats blessés vers des hôpitaux israéliens.
Une crise humanitaire sans précédent
Le quotidien des Gazaouis est marqué par la souffrance, la peur et le manque de tout. L’accès aux soins, à l’eau potable, à la nourriture et à l’électricité est extrêmement limité. Les hôpitaux fonctionnent au bord de l’effondrement, et les efforts d’aide humanitaire restent bloqués ou insuffisants.
Malgré les appels répétés de la communauté internationale à un cessez-le-feu ou à des couloirs humanitaires, l’offensive israélienne se poursuit sans relâche, alors que les factions palestiniennes multiplient les opérations de résistance.
Gaza vit une tragédie à ciel ouvert. Les civils paient le prix fort, tandis que la résistance sur le terrain défie l’une des armées les plus puissantes du monde. L’horizon reste bouché, tant sur le plan militaire que diplomatique.
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