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Gaza : famine, silence complice et honte internationale face à la tragédie des civils

Depuis des mois, Gaza s’enfonce dans une crise humanitaire d’une gravité extrême. La faim, la soif et l’absence de soins sont devenues les armes d’un siège impitoyable. Les enfants, les civils, et même les journalistes sont aujourd’hui menacés de mourir non plus sous les bombes, mais de faim. Face à cette catastrophe, le silence de la communauté internationale devient chaque jour plus insoutenable.

Une famine orchestrée sous les yeux du monde

Les agences humanitaires de l’ONU tirent la sonnette d’alarme. Selon leurs experts, Gaza est au bord d’une famine totale. La population civile, déjà meurtrie par plus de vingt mois de guerre, est désormais exposée à une mort lente et silencieuse. Les bébés souffrent de malnutrition aiguë, les mères n’ont plus de lait, et les files d’attente pour un peu de farine ou d’eau deviennent des pièges mortels.

Depuis près de cinq mois, les conditions se sont encore durcies : les rares convois humanitaires sont bloqués ou bombardés, et les stocks alimentaires sont presque vides. Le blocus est tel que certaines familles n’ont plus rien avalé de consistant depuis des semaines. Il ne s’agit plus d’une crise, mais d’un effondrement.

Les journalistes aussi menacés de famine

Reporters sans frontières (RSF) dénonce une situation sans précédent : plus de 200 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre à Gaza, mais désormais, beaucoup risquent aussi de mourir de faim. Ils sont toujours sur le terrain, à témoigner, malgré la rareté de la nourriture et l’absence de soins.

Pour la première fois, RSF alerte non seulement sur les dangers physiques, mais sur un péril nouveau : l’effondrement des conditions de survie pour la presse locale. Il ne reste plus d’électricité, plus de carburant, plus de ressources. Ils sont abandonnés, comme la population qu’ils couvrent.

Une indignation croissante, mais des actes encore absents

Sur les réseaux sociaux, une vague d’indignation mondiale prend de l’ampleur. Des ONG, des intellectuels, d’anciens diplomates et des citoyens se mobilisent pour dénoncer ce qu’ils appellent un crime contre l’humanité en direct. Cette pression publique commence à atteindre certains dirigeants occidentaux.

Emmanuel Macron, Giorgia Meloni, Keir Starmer, ainsi que des responsables canadiens, ont récemment exprimé des critiques plus fermes à l’égard du gouvernement de Benjamin Netanyahou. Celui-ci dirige une coalition d’extrême droite qui poursuit sans relâche une politique de blocus total, refusant l’entrée d’aides vitales, et multipliant les frappes meurtrières.

Hamas accuse la communauté internationale de complicité

Dans un communiqué publié ce jeudi, le mouvement Hamas a qualifié la politique de famine et de soif menée par Israël de crime organisé et de tache indélébile sur le front du monde. Le mouvement appelle les pays occidentaux – Union européenne, Royaume-Uni, Canada, Australie – à cesser leurs simples déclarations et à traduire leurs paroles en actes concrets.

Parmi les mesures réclamées : la fin des ventes d’armes à Israël, la suspension des accords de coopération et l’ouverture immédiate de couloirs humanitaires sous contrôle international. Hamas interpelle également les Nations Unies, exigeant des actions contraignantes pour forcer l’occupation à laisser passer les convois humanitaires sans condition.

Le mouvement pointe aussi la responsabilité directe des États-Unis, accusés d’offrir une couverture politique et militaire à ce qu’ils qualifient de crime d’extermination et de famine contre les civils de Gaza.

Un bilan humain insoutenable

Depuis le 7 octobre 2023, plus de 202 000 Palestiniens ont été tués ou blessés à Gaza, selon les chiffres disponibles. La majorité sont des femmes et des enfants. À cela s’ajoutent plus de 9 000 disparus sous les décombres, des centaines de milliers de déplacés et une population au bord de l’extinction.


L’histoire retiendra peut-être moins les chiffres que le silence. Un silence international face à une famine provoquée, face à des enfants mourant à huis clos, et face à une population prisonnière d’un territoire assiégé. Gaza ne demande pas des promesses, mais des actes. Et vite.

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