20/04/2024

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Bachar al Assad réclame le départ des Américains de Syrie

BEYROUTH (Reuters) – Les Etats-Unis devraient tirer les leçons de leur occupation de l’Irak en 2003 et quitter la Syrie, a déclaré Bachar al Assad dans une interview à la chaîne d’informations russe Russia Today (RT).

Le président syrien a évoqué la possibilité d’un conflit avec les forces américaines en cas de maintien de leur présence. Il a dit qu’il entendait reprendre les territoires contrôlés par les Forces démocratiques syriennes (FDS), groupe armé rebelle soutenu par Washington, soit par la négociation, soit par la force.

A Washington, un représentant du département d’Etat américain a déclaré à Reuters que les Etats-Unis ne cherchaient pas à affronter les forces syriennes ou iraniennes.

« Cependant, comme nous l’avons déjà dit dans le passé, si nous sommes attaqués, nous n’hésiterons pas à avoir recours à la force de manière adaptée afin de défendre les forces américaines, de la coalition et alliés engagées dans la lutte » contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a-t-il ajouté.

Bachar al Assad a affirmé que son gouvernement avait « ouvert les portes de la négociation » avec les FDS, qui contrôlent des zones dans le nord et l’est de la Syrie avec l’appui des forces spéciales américaines.

La négociation est « l’option principale », a poursuivi le chef de l’Etat syrien.

« Sinon, nous aurons recours à la force pour libérer ces zones (…). Nous n’avons pas d’autres options, avec les Américains ou sans les Américains », a-t-il ajouté. « Les Américains doivent partir, d’une façon ou d’une autre, ils partiront. »

RETENIR LA LEÇON

« Ils sont allés en Irak sans aucune base légale, et regardez ce qui s’est passé. Ils doivent retenir la leçon. L’Irak n’est pas une exception, la Syrie non plus. Les populations n’accepteront plus d’étrangers dans la région. »

L’intervention des Etats-Unis en Irak décidée en 2003 par le président George W. Bush a abouti au renversement de Saddam Hussein et a donné lieu à des années de chaos et d’insurrection en Irak.

Donald Trump a déclaré en avril dernier qu’il comptait rapatrier assez vite les troupes américaines en Syrie tout voulant laisser dans le pays une « empreinte forte et durable ».

Le 30 avril, le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a indiqué que les Etats-Unis et leurs alliés ne souhaitaient pas retirer leurs troupes de Syrie tant que la diplomatie n’aurait pas obtenu la paix dans le pays.

Concernant la présence iranienne en Syrie, Bachar al Assad a assuré qu’elle était limitée à des officiers soutenant l’armée.

Les milices chiites soutenues par Téhéran, dont le Hezbollah libanais, appuient les forces fidèles à Damas depuis le début du conflit en 2011. Des membres de la force Al Qods, corps d’élite des Gardiens de la révolution, sont également présents en Syrie.

Début mai, l’armée israélienne a annoncé avoir frappé presque toutes les infrastructures militaires de l’Iran en Syrie à la suite de tirs de roquettes sur le plateau du Golan, que Tsahal impute à Al Qods.

Interrogé par RT sur ce que la Syrie pouvait faire pour mettre fin aux frappes israéliennes, Bachar al Assad a répondu: « La seule option est d’améliorer notre défenses antiaérienne, c’est la seule chose à faire, et nous sommes en train de le faire », ajoutant que la défense aérienne syrienne était plus puissante que jamais grâce à la Russie.