Amnesty International a demandé hier, lundi, l’ouverture d’une enquête sur les attaques israéliennes contre Rafah, au sud de la bande de Gaza, qualifiant ces actions de crimes de guerre. L’organisation affirme qu’Israël “n’a pas pris les précautions nécessaires pour éviter ou réduire les dommages potentiels aux civils” lors de ces frappes aériennes. Ces allégations viennent dans le cadre d’une nouvelle enquête menée par l’organisation sur les violations des obligations internationales d’Israël en matière de protection des civils.
L’Utilisation d’Armes à Large Impact
Le rapport d’Amnesty International souligne que les raids israéliens, qui ont visé les camps de réfugiés de Rafah depuis le début de l’opération militaire en mai dernier, ont utilisé des armes à large impact. Ces armes, lorsqu’elles sont déployées dans des zones densément peuplées de civils, augmentent considérablement le risque de pertes civiles et de dommages collatéraux, constituant ainsi une violation du droit international humanitaire.
Des Bombes dans des Zones Denses : Une Violation du Droit International
L’utilisation par Israël de bombes à large impact dans des zones peuplées de civils à Rafah est fermement condamnée par Amnesty International. L’organisation affirme que cibler des civils avec des armes imprécises est non seulement moralement répréhensible mais également illégal. Le droit international interdit en effet les attaques qui ne distinguent pas entre cibles militaires et civiles. Pourtant, le rapport documente des attaques israéliennes sur des zones déclarées “sûres” sous le prétexte de viser des combattants, ce qui s’avère être un usage abusif de la force.
Des Attaques Indiscriminées Documentées
L’enquête menée par Amnesty International a mis en lumière l’utilisation par l’armée israélienne d’attaques indiscriminées, ciblant les réfugiés dans les camps de la ville de Rafah. Le droit international interdit explicitement ce type d’attaques, qui ne prend pas en compte la distinction nécessaire entre civils et combattants. L’organisation humanitaire appelle à ce que des mesures soient prises pour rendre les responsables de ces attaques redevables de leurs actes.
La Justification de la Présence de Combattants ne Suffit Pas
Selon Amnesty International, l’argument avancé par l’armée israélienne, selon lequel des zones densément peuplées de réfugiés abriteraient des combattants du Hamas ou du Jihad islamique, ne justifie pas les violations du droit international. Même dans ce contexte, Israël est tenu de respecter ses obligations en matière de protection des civils et de minimiser les risques de pertes civiles.
Un Blocus qui Aggrave la Crise Humanitaire
En plus des attaques aériennes, Amnesty International critique le blocus israélien imposé à la bande de Gaza, qualifié d’illégal, et l’ordre donné aux résidents de se déplacer vers des zones restreintes. Cette situation a considérablement exacerbé la souffrance des civils, qui subissent les affres de la guerre et les restrictions imposées par l’occupation. Depuis le début de l’offensive israélienne le 7 octobre dernier, les camps de réfugiés et les zones peuplées de civils ont été la cible des bombardements israéliens, entraînant la mort et les blessures de dizaines de milliers de personnes, ainsi que la disparition de près de 10 000 individus et des destructions massives d’infrastructures.
Un Appel Urgent à la Protection des Civils
Face à ces événements tragiques, Amnesty International appelle la communauté internationale à enquêter de manière approfondie sur ces possibles crimes de guerre et à prendre des mesures concrètes pour protéger les civils palestiniens. L’ampleur des destructions à Rafah et dans d’autres parties de Gaza, ainsi que le nombre croissant de victimes civiles, soulignent l’urgence d’une intervention internationale pour faire respecter les lois de la guerre et assurer la protection des populations vulnérables. algerie24.net
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