24/11/2024

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Affaire du complot : Saïd Bouteflika acquitté mais il reste en prison

said bouteflika

AFP – Une cour d’appel militaire algérienne a acquitté samedi le frère et ex-conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika, Saïd Bouteflika, et deux ex-patrons du renseignement, selon l’agence officielle APS. Les trois hommes, ainsi que la militante Louisa Hanoune, avaient été condamnés à 15 ans de prison pour “complot” contre l’armée et l’État.

Une cour d’appel militaire en Algérie a acquitté samedi, Saïd Bouteflika, le frère et ex-conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika et deux ex-patrons du renseignement, qui avaient été condamnés à 15 ans de prison pour “complot” contre l’armée et l’Etat, a indiqué l’agence officielle APS. Selon une source judiciaire, Saïd Bouteflika sera transféré dans une autre prison en attendant son procès dans d’autres affaires liées à la corruption durant les 20 ans de pouvoir de son frère.

Les quatre acquittés étaient accusés d’avoir élaboré “un plan de déstabilisation”
Outre Saïd Bouteflika, les généraux Mohamed Mediène, dit “Toufik, et Athmane Tartag, ainsi que la militante trotskiste Louisa Hanoune, condamnés dans cette affaire, ont été acquittés en appel par la cour militaire de Blida, près d’Alger, selon l’avocat de la défense, Me Khaled Berghel, cité par l’agence de presse officielle APS. Arrêtés en mai 2019, les quatre accusés avaient été condamnés en septembre de la même année à 15 ans d’emprisonnement lors d’un procès éclair devant le tribunal militaire de Blida, pour “complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée”.

“Après la lecture de l’affaire sur l’assistance par le président de la Cour d’appel militaire de Blida, les accusés Saïd Bouteflika, Mohamed Mediène, Athmane Tartag et Louisa Hanoune ont été tous entendus et ont plaidé non coupable”, a expliqué l’avocat. “Après délibération, la cour (…) a rendu la décision d’annuler le jugement en première instance et d’acquitter tous les accusés”, a-t-il précisé.

Il s’agissait du troisième procès de l’affaire après que la Cour suprême algérienne eut accepté en novembre le pourvoi en cassation de Saïd Bouteflika et de ses co-accusés. Les quatre acquittés étaient accusés de s’être réunis en mars 2019 pour élaborer un “plan de déstabilisation” du haut commandement de l’armée qui demandait alors publiquement le départ du président Bouteflika pour sortir de la crise née du Hirak, le soulèvement populaire inédit qui a contraint l’ex-chef de l’Etat à la démission en avril 2019.